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Impact socioprofessionnel précoce de la sclérose en plaques : une étude prospective d’une série de 24 patients.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 77, n° 2, avril 2016, pp. 165-178, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était d'examiner l’impact précoce de la sclérose en plaques (SEP) sur la situation socioprofessionnelle de patients actifs au moment du diagnostic, et de rechercher les facteurs pronostiques du maintien ou non en emploi parmi des données sociodémographiques, cliniques et socioprofessionnelles. Il s'agissait du suivi prospectif d’une série de patients atteints d’une SEP évoluant depuis moins de cinq ans, ou ayant présenté un syndrome cliniquement isolé au cours des cinq dernières années. Les patients ont été inclus à T1 et revus environ 2 ans plus tard, à T2. Lors des consultations de suivi réalisées à T1 et à T2, des données sociodémographiques, cliniques et socioprofessionnelles ont été recueillies. L’évaluation de la fatigue a été réalisée par la version française de la Fatigue Impact Scale (EMIF-SEP), de la qualité de vie par le Medical Outcome Study Short-Form 36 (SF-36), de la capacité de travail par le Work Ability Index (WAI) et celle des performances cognitives par la batterie courte d’évaluation des fonctions cognitives destinée aux patients souffrant de SEP (BCcogSEP). Le test exact de Fisher et le test de Kruskal-Wallis ont été utilisés pour étudier les facteurs pronostiques à T1 du devenir socioprofessionnel à T2. Le devenir de 24 des 41 patients inclus a pu être étudié. La durée médiane d’évolution de la maladie était de 16,5 mois à l’inclusion. La SEP a été à l’origine de modifications socioprofessionnelles chez 10 (42 %) des patients revus à T2. Les scores EDSS (p = 0,04), EMIF-SEP (p = 0,05), physique du SF-36 (p = 0,04) et WAI (p = 0,04) altérés à T1 ont été identifiés comme facteurs pronostiques de la perte d’activité professionnelle précoce. Le score WAI (p = 0,02) altéré et le score déficitaire à la BCcogSEP (p = 0,05) à T1 ont été identifiés comme facteurs pronostiques de modifications socioprofessionnelles précoces. En conclusion, cette étude souligne l’intérêt d’évaluer le degré de handicap physique, les performances cognitives, le retentissement de la fatigue, la perception de l’état de santé physique et la capacité de travail chez les patients nouvellement diagnostiqués, afin de pouvoir agir précocement en vue de leur maintien en emploi.
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