Hepatitis E virus infection : an emerging occupational risk ?


(Infection par le virus de l’hépatite E : un risque professionnel émergent ?).


Article

DE SCHRYVER A. | DE SCHRIJVER K. | FRANCOIS G. | HAMBACH R. | ET COLL.

Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 65, n° 8, novembre 2015, pp. 667-672, ill., bibliogr. (En anglais)

L’infection à virus de l’hépatite E (VHE) est endémique dans de nombreux pays en développement, entraînant une morbidité substantielle. La transmission est d’abord féco-orale et est associée en même temps à des infections sporadiques et épidémiques dans des régions où l’hygiène est mauvaise et les infrastructures de santé publique. Actuellement, on peut constater que le VEH est également une maladie endémique dans des pays industrialisés. En outre, la présence de réservoirs porcins et la confirmation d’une transmission zoonotique ont été rapportées dans ces pays, suggérant la possibilité d’une transmission professionnelle à l’homme. Le but de cette étude était de présenter sommairement les connaissances actuelles sur l’épidémiologie et la prévention de la transmission de l’infection VHE en milieu de travail. Une revue de la littérature a été menée à partir de la base de données PubMed. Après examen des résultats, 107 publications ont été retenues. Dans les régions non endémiques, la séroprévalence variait de quelque pourcent (2-7 %) en Europe, Japon et Amérique du Sud à 18,2-20,6 % aux Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, sud de la France et Asie. Une méta-analyse de 12 études transversales évaluant la séroprévalence des immunoglobulines G (IgG) anti VHE chez des sujets exposés professionnellement aux porcs montrait des proportions élevées de séropositivité dans le groupe exposé mais aussi beaucoup d’hétérogénéité. Un graphique en entonnoir suggérait l’existence d’un biais de publication. En conclusion, il y avait une association significative entre exposition professionnelle aux porcs et séroprévalence des IgG anti VHE, mais le niveau de prévalence détecté dépendait également des kits d’examen utilisés. D’autres études, incluant des recherches sur les mécanismes et les facteurs de risque d’infection, ainsi que sur le développement de meilleurs tests sérologiques pour identifier l’infection, sont nécessaires.

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