Surveillance programme for uncompensated work-related diseases in France.


(Programme de surveillance des maladies à caractère professionnel non indemnisées en France).


Article

VALENTY M. | HOMERE J. | LEMAITRE A. | PLAINE J. | ET COLL.

Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 65, n° 8, novembre 2015, pp. 642-650, ill., bibliogr. (En anglais)

Le programme de surveillance des maladies à caractère professionnel (MCP) en France repose sur un réseau de médecins du travail (MT) volontaires chargés de signaler toutes les MCP diagnostiquées au cours de périodes de deux semaines prédéfinies. Le but de cet article était de décrire le programme et l’intérêt de ces résultats. Au cours de la période, les MT enregistrent l’intitulé d’emploi et le secteur d’activité pour chaque travailleur. Pour chaque MCP potentielle, ils remplissent une fiche de signalement sur une page. Entre 2007 et 2012, le nombre de MT volontaires est passé de 705 à 965, et ils ont vu entre 78 884 et 114 154 travailleurs par an. Les rapports des taux d’incidence des MCP variaient de 5 à 5,3 % chez les hommes et de 6,5 à 7,7 % chez les femmes, le plus souvent des TMS, suivis par les problèmes de santé mentale. Les taux d’incidence, sauf pour les pertes auditive, étaient plus élevés chez les femmes que chez les hommes dans toutes les catégories, et, en 2012, étaient deux fois plus importants chez les femmes (3,1 %) que chez les hommes (1,4 %) pour les troubles de la santé mentale. Les taux d’incidence dans toutes les catégories augmentaient à partir de 54 ans. Les taux les plus élevés de TMS étaient observés chez les ouvriers (6,9 % chez les femmes et 4 % chez les hommes en2012) et les taux les plus faibles dans les professions libérales et chez les gestionnaires (respectivement 1,1 et 0,4 %). A l’inverse, ces derniers avaient l’incidence la plus élevée de troubles de la santé mentale (5,9 et 3,3 %). En conclusion, ce protocole d’une quinzaine ("Quinzaine MCP") fournit des données utiles sur la fréquence des maladies liées au travail et permet d’estimer l’incidence des MCP, qu’elles soient indemnisables ou non, ainsi que leur évolution dans le temps.

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