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A multilevel study on the association of observer-assessed working conditions with depressive symptoms among female eldercare workers from 56 work units in 10 care homes in Denmark.
(Etude à plusieurs niveaux sur l’association entre les conditions de travail évaluées par un observateur et les symptômes dépressifs chez des personnels féminins de soins aux personnes âgées dans 56 unités de travail de 10 maisons de soins au Danemark).
Article
Publié dans : BMJ Open, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 5, n° 11, 2015, 12 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Les personnels de soins aux personnes âgées au Danemark ont une prévalence plus élevée de mauvaise santé psychologique que les autres groupes professionnels. Cette étude a examiné l’association entre les conditions de travail évaluées par un observateur expérimenté et les symptômes dépressifs autoévalués dans une étude des personnels féminins de soins aux personnes âgées. Les conditions de travail ont été observées à partir de la théorie de régulation de l’action et définies comme, d’une part, des exigences en termes de régulation, une ressource permettant d’influer et de contrôler l’environnement de travail en développant la prise de décision, la créativité et les compétences et, d’autre part, des barrières à l’accomplissement des tâches. Les associations entre les conditions de travail moyennes au niveau de l’unité de travail et individuel et les symptômes dépressifs ont été examinées dans un échantillon de 95 personnels de soins aux personnes âgées observés individuellement. En outre, l’association entre conditions de travail moyennes au niveau de l’unité de travail et les symptômes dépressifs a été examinée dans un échantillon de 205 personnels de soins, incluant des sujets observés et ceux qui ne l’étaient pas. Des modèles de régression qui permettaient d'établir des corrélations au sein des unités de travail et des maisons de soins ont été utilisés et ajustés pour les facteurs démographiques, les caractéristiques des emplois et les événements stressants de la vie. Les résultats ont montré que des niveaux élevés d’exigences de régulation étaient associés à peu de symptômes dépressifs au niveau individuel, mais pas au niveau du milieu de travail. Les barrières n’étaient pas associées aux symptômes dépressifs au niveau individuel. Au niveau du milieu de travail, un plus grand nombre de barrières qualitativement différentes et un nombre plus important de barrières vis-à-vis de l’utilisation d’équipements étaient associés à un niveau plus bas de symptômes dépressifs dans le modèle ajusté sur l’âge et la cohabitation, bien que la signification statistique était perdue dans le modèle totalement ajusté. En conclusion, un faible niveau d’exigences en termes de régulation était associé à un niveau élevé de symptômes dépressifs. Cette étude souligne l’importance d’examiner aussi bien les niveaux individuel que collectif des conditions de travail.