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A cross-sectional study of shift work, sleep quality and cardiometabolic risk in female hospital employees.
(Etude transversale du travail posté, de la qualité du sommeil et du risque cardiométabolique chez des femmes employées comme agent hospitalier).
Article
Publié dans : BMJ Open, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 5, n° 3, 2015, 8 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de rechercher si les troubles du sommeil agissaient sur la relation entre travail posté et syndrome métabolique, qui constitue un groupe de facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (CVD), en examinant les mécanismes possibles reliant le travail posté et les CVD. Des femmes employées comme agents hospitaliers travaillant selon un rythme de deux jours de 12 heures, deux nuits de 12 heures puis 5 jours de repos (n = 121) ont été comparées à des femmes ne travaillant que de jour (n = 150). Chacune des sept composantes de l’index de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI) a été mesurée. Parmi celles-ci, le score global PSQI, le temps d’endormissement (latence) et l’efficacité du sommeil ont été considérés comme des médiateurs possibles dans la relation entre travail posté et syndrome métabolique. Les résultats ont montré que le travail posté était associé à un mauvais (>5) score PSQI global (OR = 2,10 et intervalle de confiance IC à 95 % 1,20 à 3,65), une mauvaise (supérieure ou égale à 2) latence du sommeil (OR = 2,18 et IC 95 % 1,23 à 3,87) et mauvaise (supérieure ou égale à 2) efficacité du sommeil (OR = 2,11 et IC 95 % 1,16 à 3,84). Bien que le travail posté fusse associé au syndrome métabolique (OR = 2,29 et IC 95 % 1,12 à 4,70), les composantes de la qualité du sommeil mesurées n’avaient pas d’action dans la relation entre travail posté et syndrome métabolique. En conclusion, ces femmes travaillant selon une rotation rapide des postes de travail avaient une moins bonne qualité du sommeil selon des indicateurs auto-rapportés du PSQI et une plus forte prévalence du syndrome métabolique par rapport à des femmes travaillant uniquement de jour. Cependant, la qualité du sommeil n’agissait pas sur la relation entre travail posté et syndrome métabolique, suggérant que d’autres voies physiopathologiques relient le travail posté au risque de CVD.