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Workers exposed to wood dust have an increased micronucleus frequency in nasal and buccal cells : results from a pilot study.
(Les travailleurs exposés aux poussières de bois ont une fréquence augmentée de micronoyaux dans les cellules nasales et buccales : résultats d'une étude pilote).
Article
Publié dans : Mutagenesis, Royaume-Uni, vol. 29, n° 3, mai 2014, 7 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Les poussières de bois sont des cancérogènes humains avérés. Cette reconnaissance est fondée sur la forte association entre l'exposition aux poussières de bois et le risque élevé de cancer des fosses nasales. Le but de l'étude était d’estimer les lésions génétiques parmi des travailleurs exposés, à l’aide de marqueurs biologiques dans des cellules buccales et nasales reflétant les fréquences d’anomalies et de prolifération cellulaires ainsi que de mort cellulaire. Des cellules épithéliales nasales et buccales ont été recueillies chez 31 poseurs de parquet, installateurs, menuisiers et charpentiers (groupe exposé) et chez 19 travailleurs non-exposés. La fréquence de micronoyaux (MN) a été déterminée dans ces cellules. D’autres anomalies dans les cellules buccales ont été mesurées par le « buccal micronucleus cytome assay (BMCyt) ». Les fréquences de MN étaient significativement plus élevées dans le groupe exposé que dans le groupe non-exposé (odds ratio pour les cellules nasales 3,1 (IC 95 % 1,8-5,1) et buccales 1,8 (IC 95 % 1,3-2,4)). Le groupe exposé montrait des fréquences augmentées de cellules avec corps de type micronucléaire, karyorrhectiques, pyknotiques ou karyolytiques et une diminution de la fréquence des cellules binucléées et condensées comparée au groupe non-exposé. En conclusion, cette étude a confirmé que les travailleurs exposés aux poussières de bois avaient un risque élevé de génotoxicité. Comme cette génotoxicité se manifeste par une augmentation de la fréquence des MN, la détermination des MN dans des cellules nasales pourrait devenir un outil de biomonitoring dans la détection précoce des cancers des voies nasales. Des études futures devraient chercher à standardiser cet essai de la même façon que cela a été fait pour les MN dans les cellules buccales.