Chronic artificial blue-enriched white light is an effective countermeasure to delayed circadian phase and neurobehavioral decrements.


(L’exposition chronique à la lumière artificielle blanche enrichie en bleu est une contre-mesure efficace au retard de phase circadienne et aux altérations neurocomportementales).


Article

NAJJAR R.P. | WOLF L. | TAILLARD J. | SCHLANGEN L.J.M. | ET COLL.

Publié dans : PLoS ONE, (e-revue), Etats-Unis, vol. 9, n° 7, juillet 2014, 10 p., ill., bibliogr. (En anglais)

Les études menées dans les stations polaires, où les personnels n’ont pas accès à la lumière solaire pendant l’hiver, ont signalé des décalages circadiens, la mise en roue libre des rythmes éveil/sommeil et des troubles du sommeil. Cette étude a testé l’utilisation de la lumière comme contre-mesure aux décalages circadiens parmi le personnel de la station polaire Concordia au cours de l’hiver polaire. L’hypothèse était que la synchronisation du cycle circadien à un rythme jour/nuit de 24 heures ne se produirait pas chez tous les membres de l’équipe (n = 10) exposés à une lumière standard blanche (SW) de 100-300 lux et que l’exposition permanente tout au long de la journée à une lumière blanche enrichie (BE) pourrait aboutir à une phase circadienne stable chez les participants, ainsi qu’à une amélioration des performances cognitives et de l’humeur. Le programme d’éclairage consistait en une alternance entre période de lumière SW (2 semaines) et lumière BE (2 semaines) sur 9 semaines au total. Les cycles repos/activité évalués par actigraphie restaient stables quel que soit l’éclairage. Aucune différence n’a été trouvée entre les conditions d’éclairage sur l’équilibre intrajournalier, la variabilité et l’amplitude de l’activité, tels qu’évalués par analyse circadienne non paramétrique. Conformément à l’hypothèse de départ, un décalage significatif d’environ 30 minutes de la sécrétion de mélatonine apparaissait avec la lumière SW, mais pas avec la lumière BE. Celle-ci augmentait de façon significative le bien-être et la vigilance par rapport à la lumière SW. L’efficacité de la lumière blanche enrichie en longueurs d'ondes courtes (lumière fluorescente particulière perçue comme étant blanche par le système visuel) par rapport à la lumière blanche standard semblerait impliquer les mécanismes liés à la mélanopsine dans l’activation des fonctions non visuelles étudiées, et que les réponses ne disparaissent pas avec le temps (au-delà des 9 semaines). Ces résultats pourraient être transformés rapidement en applications pratiques dans des environnements de travail de luminosité faible à modérée (stations scientifiques polaires, centrales thermiques et nucléaires, centres spatiaux, bureaux aveugles, etc.). Ils pourraient favoriser l’élaboration de stratégies lumineuses destinées à maintenir la santé, la productivité et la sécurité des personnels.

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