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Exposure of firefighters to particulates and polycyclic aromatic hydrocarbons.
(Exposition des pompiers aux particules et aux hydrocarbures aromatiques polycycliques).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 11, n° 7, juillet 2014, pp. D85-D91, ill., bibliogr. (En anglais)
Il existe encore peu d’étude sur les liens entre les expositions et des maladies professionnelles chez les pompiers lors des activités de lutte contre les incendies. Les expositions professionnelles chez les pompiers sont complexes et constituées de mélanges de particules et de produits chimiques tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Une exposition aux HAP est susceptible d’augmenter l’incidence des maladies coronariennes et de certains cancers. Le but de cette étude était de comprendre l'exposition aux HAP par inhalation et par voie cutanée chez pompiers. Les HAP ont été mesurés sur des lieux d'incendie et dans la caserne, dans l’aire de repos et la cuisine, généralement attenante à la zone d’arrivée des camions. Les concentrations en nombre et en masses ont été mesurées pour les particules de HAP dans l'air, de taille inférieure au micron (0,02-1 µm) et 2,5 PM (diamètre de 2,5 µm et moins) lors d’opération de contrôle après incendie, dans des casernes de pompiers et dans un centre administratif d’université utilisé ici comme emplacement de comparaison. Au cours de la phase de contrôle après extinction, les pompiers évaluent des matériaux partiellement brûlés pouvant reprendre feu et enlèvent fréquemment leur appareil de protection respiratoire. Des prélèvements sur lingettes appliquée sur le visage et le cou ont également été recueillis chez des pompiers travaillant sur des incendies domestiques. Les concentrations moyennes étaient plus élevées en PM2,5 et en particules submicroniques pour les prélèvements d’air effectués lors des phases de contrôle que celles recueillies en caserne et notamment dans le parking et la cuisine de la caserne. Parmi les 17 HAP analysés, seuls le naphtalène et l’acénaphtylène étaient généralement détectables. Le naphtalène était présent lors de 7 activités de contrôle sur 8, dans 2 casernes sur 3 (cuisine et parking de camions) et n’a pas été recueilli sur le site universitaire. Un nombre plus important de HAP a été détecté sur les lingettes utilisées sur les visages et les cous des pompiers. Parmi ces HAP, plusieurs présentent une activité cancérigène, comme le benzofluoranthène, agent également trouvé dans les échantillons d'air prélevés sur les sites de lutte contre l’incendie. Bien que les concentrations en naphtalène, et autres HAP trouvées soient très faibles, l'exposition potentielle simultanée à de multiples produits chimiques, même en petites quantités, en combinaison avec une exposition élevée à des particules ultrafines mérite une étude plus approfondie. Il est recommandé de porter des appareils individuels de protection respiratoire et de protéger la peau pendant les interventions sur incendies.