Workers' psychological distress, depression, and burnout symptoms : associations with diurnal cortisol profiles.


(Détresse psychologique, dépression et symptômes d’épuisement professionnel des travailleurs : association avec les profils diurnes de cortisol).


Article

MARCHAND A. | DURAND P. | JUSTER R.P. | LUPIEN S.J.

Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 40, n° 3, mai 2014, pp. 305-314, ill., bibliogr. (En anglais)

Le but de cette étude était d’examiner si une détresse psychologique et des symptômes dépressifs ou d’épuisement professionnel auto-déclarés étaient associés aux concentrations de cortisol chez les travailleurs. 401 travailleurs de jour employés dans 34 milieux de travail différents au Canada ont participé à l’étude. Des questionnaires validés ont été traités et des mesures des concentrations salivaires de cortisol ont été effectuées à cinq moments de la journée (au réveil, 30 minutes après, à 14 heures, à 16 heures, et au coucher) et répétées trois fois dans la semaine (samedi, mardi, jeudi) pour comprendre les variations entre jour de travail et jour de repos. Des modèles de régression multiniveaux ont estimé les concentrations de cortisol à différents niveaux en fonction du moment de la journée, des travailleurs et des lieux de travail. En tenant compte de l’heure du réveil, du sexe, de l’âge, de la saison, de la consommation d’alcool, des activités physiques, de l’utilisation de médicaments psychotropes, de l’état de santé, et de l’indice de masse corporelle, les résultats ont montré des associations significatives entre la détresse psychologique et les symptômes dépressifs et d’épuisement professionnel en relation avec les concentrations de cortisol aux différents moments de la journée. En particulier, des niveaux élevés de détresse psychologique et de symptômes dépressifs étaient liés à des concentrations élevées de cortisol au réveil mais pas 30 minutes après. Commençant régulièrement de 14 heures jusqu’à l’heure du coucher, les niveaux de détresse psychologique et les symptômes dépressifs et d’épuisement professionnel étaient associés à de faibles concentrations de cortisol. Des variations significatives du cortisol étaient également observées entre les lieux de travail. Le sexe ne modérait pas les associations lors d’analyses secondaires. En conclusion, les variations du cortisol à des moments précis de la journée étaient logiquement, quoique modestement, associées à la détresse psychologique et aux symptômes dépressifs et d’épuisement professionnel. Par conséquent, ces résultats relient psychométrie subjective et biométrie objective. Ce domaine de recherche pourrait amener à développer des outils d’évaluation affinés pour étudier la correspondance entre cortisol diurne et santé mentale. (Article en accès libre).

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