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Occupational airborne contact dermatitis from benzodiazepines and other drugs.
(Dermatite de contact aéroportée d’origine professionnelle aux benzodiazépines et autres médicaments).
Article
Publié dans : Contact Dermatitis, Danemark, vol. 70, n° 4, avril 2014, pp. 227-232, ill., bibliogr. (En anglais)
Le personnel soignant, qui écrase des comprimés de médicaments pour les patients ayant des difficultés à avaler, est susceptible de développer une sensibilisation par exposition aéroportée. Le tétrazepam, notamment, est de plus en plus décrit comme un allergène professionnel important. Le but de cette étude était d’identifier les allergènes responsables chez quatre patients, à savoir deux infirmières, un assistant en pharmacie, et l'épouse d'un patient, qui écrasaient régulièrement les comprimés de médicaments et présentaient une grave dermatite aéroportée. Les patients ont subi des tests cutanés à tous les médicaments qu’ils manipulaient, ainsi qu'aux molécules pouvant déclencher une réaction croisée. Les 4 patients ont tous réagi au tétrazepam et à d'autres benzodiazépines, même à celles avec lesquelles ils n'ont jamais été en contact, ce qui suggère le diagnostic d'une réaction croisée plutôt qu'une sensibilisation concomitante. Ces patients ont également eu des réactions positives à plusieurs médicaments non liés structurellement pour lesquels il n'y avait pas d'antécédent d'exposition. Les personnes devant écraser des médicaments, dans un cadre professionnel ou non, et présentant une dermatite soupçonnée être d'origine aéroportée, devraient subir des tests cutanés à tous les médicaments qu'ils manipulent, ainsi qu'aux molécules pouvant déclencher une réaction croisée. La prévention passe par l'utilisation de dispositifs de broyage et de mesures de protection (gants et masques) lors de la manipulation de ces médicaments.