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Etude de séroprévalence de la fièvre Q. Professionnels exposés dans le Sud de la France (données 2010).
Brochure
Edition : Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA, Les Mercuriales, 40 rue Jean Jaurès, 93547 Bagnolet Cedex), 2014, 43 p., ill., bibliogr.
La fièvre Q est une zoonose qui se retrouve partout dans le monde à l'exception de la Nouvelle-Zélande. En Europe, une augmentation de l'incidence de la maladie et du nombre d'épidémies est observée. En France, la situation épidémiologique semble plus marquée dans les régions du sud-est. Cette étude a pour objectifs d'estimer la séroprévalence de la fièvre Q chez des professionnels du Var et des Alpes-de-Haute-Provence ainsi que d'analyser les facteurs d'exposition (professionnels et environnementaux) associés à la fièvre Q au sein et au contact des élevages. Cette étude rapporte une séroprévalence considérée comme élevée chez des professionnels d’élevage de petits ruminants dans une région endémique. Le risque de séropositivité n’est pas associé à la typologie d’élevage à risque pour l’homme, c'est-à-dire avec un niveau de circulation de Coxiella élevé dans le troupeau. Néanmoins, il convient d’émettre des réserves car une observation longitudinale de plusieurs années serait nécessaire pour consolider l’interprétation. Sur le plan de l’exposition, certaines tâches ressortent : le curage des locaux et les soins aux animaux, mais non la participation aux mises bas comme il pouvait être attendu. Cette étude n’a pas mis en évidence de sur-risque d’infection active dans ce contexte d’exposition professionnelle. En situation endémo-épidémique, la sérologie ne peut pas être retenue comme un bon marqueur d’exposition pour les professionnels d’élevage de petits ruminants qui sont exposés de façon régulière et de longue date. Cette étude soulève la question de la relation entre la nature de l’exposition à Coxiella burnetii (quantité d’inoculum infectant et fréquence, type de souches, type d’élevage) et l’expression de l’infection chez l’hôte.