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Does a history of physical exposures at work affect hand-grip strength in midlife ? A retrospective cohort study in Denmark.
(Des antécédents d’expositions physiques au travail affectent-ils la force de préhension à l’âge mûr ? Etude de cohorte rétrospective au Danemark).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 39, n° 6, novembre 2013, pp. 599-608, ill., bibliogr. (En anglais)
On a cru longtemps que l'activité physique professionnelle rendait les travailleurs manuels plus forts ; actuellement on pense plutôt que les expositions à des contraintes physiques sont des facteurs de risque importants dans le développement de pathologies et symptômes musculosquelettiques. Le but de cette étude de cohorte était d’examiner les associations entre les contraintes physiques tout au long de la vie professionnelle et la force de préhension (HGS) à l’âge mûr. Le projet CAMB (Copenhagen Aging and Midlife Biobank) a fourni des données concernant l’emploi et la HGS parmi 3 843 danois. Les histoires professionnelles individuelles, incluant la durée de l’emploi dans les activités spécifiques, se sont vu attribuer des expositions à partir d’une matrice emploi-exposition. Les expositions ont été standardisées en tonne-années (port de 1000 kg chaque jour pendant un an), travail debout-années (être debout ou marcher pendant 6 heures chaque jour pendant un an) et travail à genoux-années (être à genoux pendant une heure chaque jour pendant un an). Les effets de l’exposition-années sur la HGS ont été analysés en tant qu’effets linéaires et splines cubiques dans des modèles de régression multivariés, ajustés pour les facteurs de confusion potentiels. L’âge moyen était de 59 ans aussi bien chez les femmes que chez les hommes, et la HGS était de 49,19 kg (déviation standard SD de 8,42) et de 30,61 kg (SD 5,49) respectivement chez les hommes et chez les femmes. Chez les hommes, l’exposition genoux-années était associée aux HGS les plus élevées (plus de 0,030 kg par exposition-année ; p = 0,007). Les tonne- et travail debout-années n’étaient pas associées aux HGS ni chez les hommes ni chez les femmes dans les analyses linéaires. Dans les analyses de régression spline, les associations entre tonne-années et travail debout-années étaient non linéairement et primitivement positives chez les hommes. Parmi les femmes, les associations étaient non-linéaires et, en fonction des tonne-années, primitivement et négativement associées aux HGS mais de façon statistiquement non significative. En conclusion, des antécédents d’exposition professionnelle à des contraintes physiques ne pouvaient expliquer qu’une part mineure des variations de la HGS, alors que l’exposition à des postures à genoux tout au long de la vie professionnelle était associée à une HGS légèrement augmentée chez les hommes. L’exposition à des levers de charge et à des contraintes liées au travail debout et en marchant n’était pas associée à la HGS.