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Mortality among workers at Oak Ridge National Laboratory.
(Mortalité des travailleurs du laboratoire national d'Oak Ridge).
Article
Publié dans : American Journal of Industrial Medicine, Etats-Unis, vol. 56, n° 7, juillet 2013, pp. 725-732, ill., bibliogr. (En anglais)
Les employés du laboratoire national d'Oak Ridge (ORNL) sont potentiellement exposés à des agents chimiques et physiques dangereux, dont beaucoup sont mal caractérisés. L’objectif de cette étude était de comparer les décès chez ces travailleurs avec les taux de mortalité aux Etats-Unis. La cohorte incluait 22 831 travailleurs embauchés entre le 1er janvier 1943 et le 31 décembre 1984. Le statut vital et la cause de décès ont été déterminés jusqu'au 31 décembre 2008. Les taux standardisés de mortalité (SMR) ont été calculés séparément pour les hommes et les femmes en utilisant les taux de mortalité aux Etats-Unis et au Tennessee. Les SMR pour les hommes ont été calculés séparément pour les travailleurs payés au mois, à la semaine et à l’heure. Les résultats ont montré que la mortalité des hommes rémunérés à l’heure était supérieure à la mortalité aux Etats-Unis pour le cancer de la plèvre (SMR = 12,09, IC à 95 % : 4,44-26,32), le cancer de la vessie (SMR = 1,89, IC 95 % : 1,26-2,71), et la leucémie (SMR = 1,33, IC à 95 % : 0,87-1,93). La mortalité des femmes par cancer de la vessie (SMR = 2,20, IC 95 % : 1,20-3,69) et leucémie (SMR = 1,64, IC 95 % : 1,09-2,36) était également plus élevée que la mortalité attendue. L’augmentation des cancers de la plèvre n’était apparue qu'à partir des années 1980, environ 40 ans après le début de l’activité. L’augmentation des cancers de la vessie était plus importante chez les travailleurs ayant travaillé également dans une entreprise d’arme nucléaire à Oak Ridge. L’augmentation des leucémies était observée chez les travailleurs n’ayant pas travaillé dans une autre entreprise du département de l’énergie américain (DOE). En conclusion, les risques professionnels tels que l’amiante et les rayonnements ionisants peuvent contribuer aux augmentations de la mortalité observées dans cette étude.