Astreinte musculosquelettique chez le chirurgien-dentiste : étude électromyographique et goniométrique. Thèse pour le diplôme d’Etat de docteur en chirurgie-dentaire.


Etude et rapport

BLANC D.

Edition : Université de Toulouse III - Paul Sabatier, Faculté de chirurgie dentaire (118 route de Narbonne, 31062 Toulouse Cedex 9),2013, 85 p., ill., bibliogr.


Les chirurgiens-dentistes sont fortement affectés par les troubles musculosquelettiques (TMS). Le but de cette étude est d’utiliser des mesures objectives pour comparer différents praticiens et différents postes de travail afin de déterminer si l’astreinte musculosquelettique du chirurgien-dentiste peut être différente en fonction du concept de poste de travail utilisé. Ainsi, des enregistrements goniométriques et électromyographiques ont été réalisés durant un détartrage pour mesurer l’impact possible du support du patient (fauteuil ou table), de la position des instruments (cart ou transthoracique) et de l’aide ou non d’une assistante sur les muscles et les articulations du praticien : contractions musculaires maximales, amplitudes articulaires moyennes et maximales (flexion cervicale, flexion lombaire et inclinaison rachidienne) et durées de maintien au-delà d’un seuil. Les résultats ont montré qu’il existe une grande variabilité selon le poste de travail. Cependant, il se dégage une tendance vers une plus faible astreinte chez les praticiens utilisant le concept de Beach associé à l’aide opératoire : diminution de la durée d’activité des spinaux lombaires gauches (de 15 % à 2 % du temps, et valeur maximale de 71 % à 27 % de la force maximale volontaire), diminution du temps passé en inclinaison cervicale (de 30 % à 4 % du temps) et en flexion > 20° (40 % à 9 %), diminution de l’activité du trapèze gauche (valeur max de 74 % à 40 % de la force maximale volontaire). Il n'existe pas de solution idéale, mais le meilleur compromis doit être recherché. Il est certainement possible de diminuer la prévalence des TMS, grâce d’une part, à l'amélioration de l'équipement, et d’autre part, à l'apprentissage d'un positionnement ergonomique favorable au praticien et au patient.

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