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Accidents routiers au travail survenus au Québec de 2000 à 2008. Caractéristiques et classification.
Etude et rapport | R-792
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2013, 75 p., ill., bibliogr.
Les travailleurs indemnisés à la suite d’un accident routier au travail (ART) représentent environ 2 % de tous les travailleurs indemnisés par la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST). Toutefois, les décès liés à un accident routier représentent entre 25 % et 30 % de tous les décès accidentels au travail. Ils représentent la première cause de décès accidentels au travail. Devant ce constat, l’IRSST a subventionné une étude sur les ART au Québec. Celle-ci comporte deux volets qui font chacun l’objet d’une publication distincte. Le premier volet est constitué d’une revue de la littérature sur les facteurs de risque des ART (rapport IRSST R-791, enregistré dans INRS-Biblio sous la référence 00083248) et le second présente une analyse inédite de données statistiques ; c’est l’objet du présent rapport. Un effort conjoint de la CSST et de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a en effet permis la création d’une base de données unique de plus de 8000 travailleurs qui ont été indemnisés par la CSST à la suite d’un accident de la route au travail ayant eu lieu entre les années 2000 et 2008. Il en ressort que les travailleurs impliqués dans un ART le sont principalement à titre de conducteur (83 %) mais aussi de passager (11 %) et de piéton (6 %). Près du quart des ART impliquent des camionneurs ou des chauffeurs-livreurs, 10 % des policiers ou détectives, 6 % des manoeuvres ou manutentionnaires, 5 % des chauffeurs d’autobus et un peu moins de 3 %, le personnel spécialisé et auxiliaires des soins infirmiers et thérapeutiques. Ensemble, ces professions correspondent à près de la moitié des travailleurs impliqués dans un accident routier au travail. Les secteurs d’activité les plus représentés sont l’administration publique (22 %), le transport et l’entreposage (20 %), le commerce (14 %), les autres services commerciaux/personnels (12 %) et les services médicaux et sociaux (10 %). Près de quatre travailleurs victimes d’un ART sur cinq proviennent de ces secteurs. Par ailleurs, des analyses de correspondances multiples et de classification ont permis d’identifier sept types d’ART : 1) les collisions entre deux véhicules ou plus dans des zones où la limite de vitesse autorisée est de 60 km/h ou moins (25 % des ART) ; 2) des victimes de collisions entre deux véhicules ou plus, mais qui ont lieu dans des zones où la limite de vitesse autorisée est plus élevée (23 % des ART) ; 3) les accidents n’impliquant qu’un seul véhicule tels des sorties de route ou des collisions avec un objet fixe (18 % des ART) ; 4) des travailleurs qui n’ont pas subi de blessure apparente lors de l’accident (16 % des ART) ; 5) les accidents impliquant des véhicules d’urgence telles les voitures de police, les ambulances et les véhicules d’incendie (10 % des ART) ; 6) des travailleurs piétons qui subissent, lorsqu’ils sont victimes d’un accident, des blessures graves ou mortelles (6 % des ART) ; 7) des travailleurs blessés dans un environnement forestier (2 % des ART). Les résultats de cette étude contribuent à une meilleure compréhension de la problématique et fournissent de l’information utile pour développer des programmes de prévention adaptés aux spécificités de chacun des segments d’accidents routiers au travail identifiés.
Autres documents dans la collection «Etudes et recherches. Rapport R-792.»