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Night-shift work and breast cancer : a systematic review and meta-analysis.
(Travail posté de nuit et cancer du sein : étude systématique et méta-analyse).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 39, n° 5, septembre 2013, pp. 431-447, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette revue de la littérature était de résumer les preuves existantes sur l’éventuelle relation entre travail posté de nuit et cancer du sein. Une recherche d’études comparant des femmes en travail posté à des femmes travaillant selon un autre rythme et rapportant l’incidence du cancer du sein a été menée dans plusieurs bases de données. Les rapports de risque différentiels (RR) ont été calculés par tranche de 5 ans de travail posté de nuit, et par accroissement de 300 postes de nuit, et combinés dans une méta-analyse dose-réponse à effets aléatoires. La qualité des études a été évaluée dans trois domaines de biais. 16 études ont été identifiées : 12 études cas-témoins et 4 études de cohorte. Les résultats ont montré une augmentation de 9 % du risque par tranche de 5 ans d’exposition au travail posté de nuit dans les études cas-témoins (RR 1,09, intervalle de confiance IC à 95 % 1.02–1.20 ; I² = 37 %, 9 études), mais dans les études de cohorte (RR 1,01, IC 95 % 0,97–1,05 ; I² = 53 %, 3 études). L’hétérogénéité était globalement significative (I² = 55 %, 12 études). Les résultats par 300 postes de nuit étaient similaires (RR 1,04, IC 95 % 1,00–1,10; I² = 58 %, 8 études). L’analyse de sensibilité ne modifiait pas les résultats. Aucune des 16 études n'avait un faible risque de biais, et 6 avaient un risque modéré. En conclusion, étant donnée la faible qualité des données d’exposition et la différence des effets en fonction du type d’étude, ces résultats montrent des preuves insuffisantes d’un lien entre travail posté de nuit et cancer du sein. Des mesures d’exposition prospectives objectives sont nécessaires pour les études futures.