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Banalisation des risques. La SST en danger !
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Publié dans : Prévention au travail, Canada, vol. 26, n° 1, printemps 2013, pp. 38-39, ill.
Quel que soit le domaine ou le secteur d’activité, le risque de blessure ou d’accident existe. Des programmes de prévention sont mis en place par les organisations depuis l’adoption de la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Les entreprises qui réalisent toutes les activités de ces programmes obtiennent des résultats concrets. Toutefois, plusieurs voudraient faire mieux encore. En examinant leurs accidents, elles s’aperçoivent qu’il y a un niveau en deçà duquel elles n’arrivent pas à descendre. Que faire alors ? Une des voies prometteuses est de faire participer tous les travailleurs pour signaler toutes les blessures, même mineures (égratignures, coupures, etc.), tous les incidents sans conséquences et toutes les situations au cours desquelles un accident a été évité de justesse. En effet, un des principaux ennemis de la prévention des accidents et des maladies du travail est la banalisation des risques. Cette approche consistant à signaler tous les incidents peut paraître paradoxale à première vue. Ne fera-t-elle pas augmenter les statistiques liées aux accidents ? C’est devant un auditoire varié composé d’employeurs, de travailleurs et de différents intervenants en santé et sécurité du travail (SST) que Claude Millette, conseiller en prévention à l’Association sectorielle Fabrication d’équipement de transport et de machines (ASFETM), a présenté cette approche lors de la conférence intitulée Banalisation des risques = danger, lors du Grand Rendez-vous santé et sécurité du travail 2012.