Clinical stress assessment using a visual analogue scale.


(Evaluation clinique du stress à l’aide d’une échelle visuelle analogique).


Article

LESAGE F.X. | BERJOT S. | DESCHAMPS F.

Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 62, n° 8, décembre 2012, pp. 600-605, ill., bibliogr. (En anglais)

Les cliniciens ont de plus en plus besoin de méthodes rapides et efficaces pour évaluer la détresse psychologique, que ce soit dans le domaine de la recherche appliquée ou en milieu de soins. La plupart des questionnaires disponibles ne sont pas adaptés à des établissements de soins surchargés. L’échelle visuelle analogique (EVA) est largement mais empiriquement utilisée pour évaluer le stress perçu. Le but de cette étude était d’apporter des données probantes sur deux des propriétés psychométriques de la EVA : sa sensibilité discriminative (capacité à souligner une différence entre les groupes) et sa validité conceptuelle (relation entre l’évaluation du stress par EVA et l’évaluation de concepts différents mais similaires). Les salariés adressés à des centres de santé au travail ont été sélectionnés au hasard et ont utilisé la EVA ainsi que l’échelle de stress perçu (Perceived Stress Scale ou PSS) ou l’échelle hospitalière de l’anxiété et de la dépression (Hospital Anxiety and Depression Scale ou HADS). Des analyses de variance ont été faites pour étudier les effets principaux des différentes variables (âge, sexe, état marital, situation parentale, catégorie professionnelle) sur les scores de stress (PSS et EVA). Au total, 763 salariés ont participé parmi lesquels 501 ont complété la PSS et 262 la HADS. Les valeurs P obtenues pour les effets du sexe, de l’âge et de la catégorie professionnelle étaient plus faibles avec la EVA qu’avec la PSS. Les corrélations entre EVA et les sous échelles anxiété et dépression, et le score total HADS étaient de 0,66, 0,45 et 0,65 respectivement. D’autres outils utilisés pour évaluer les aspects de la détresse psychologique sont connus pour avoir des corrélations similaires. En conclusion, ces résultats apportent des preuves que la EVA est au moins aussi discriminante qu’un questionnaire quand il s’agit de souligner des différences de niveaux de stress entre deux groupes, et les corrélations observées avec des concepts connexes confirment sa validité conceptuelle.

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