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Hematological and toxicological evaluation of formaldehyde as a potential cause of human leukemia.
(Evaluation hématologique et toxicologique du formaldéhyde comme cause potentielle de leucémie humaine).
Article
Publié dans : Human and Experimental Toxicology, Etats-Unis, vol. 30, n° 7, juillet 2011, pp. 725-735, ill., bibliogr. (En anglais)
Des études épidémiologiques suggérant que l'exposition au formaldéhyde était associée à un risque accru de leucémie myéloïde aiguë (AML) et d'autres cancers hématologiques ont conduit à l'examen du mécanisme d'action potentiel par lequel l'inhalation de cet agent pouvait provoquer le cancer de la moelle osseuse. Deux arguments majeurs s'opposaient au fait de considérer le formaldéhyde comme agent leucémogène : la difficulté d'envisager la façon dont le formaldéhyde inhalé pouvait pénétrer dans la moelle osseuse, et l'absence de similitude des effets non cancérogènes connus par rapport à d'autres agents leucémogènes, en particulier l'absence de pancytopénie chez l'homme ou l'animal exposé à des niveaux élevés de formaldéhyde. Toutefois, une étude récente a montré une pancytopénie et des anomalies chromosomiques chez des travailleurs chinois fortement exposés. Ces résultats, s'ils sont confirmés, suggèrent un effet génotoxique du formaldéhyde sur les cellules souches hématopoïétiques, ce qui est en harmonie avec les autres leucémogènes connus. L'examen de l'ensemble des études suggère une contradiction apparente entre les études animales, qui ne parviennent généralement pas à montrer la preuve de la pénétration du formaldéhyde dans le sang ou d'une génotoxicité du formaldéhyde sur la moelle osseuse ou le sang, et les études chez l'homme dans lesquelles est suggérée une génotoxicité sur les cellules sanguines circulantes. Une explication possible de cet écart est la différence des espèces. Une autre explication possible est que les précurseurs myéloïdes dans la muqueuse nasale puissent être le site de la leucémogenèse. Toutefois, les chloromes, qui sont les tumeurs associées à la leucémie myéloïde, ne sont rarement, voire jamais trouvés dans le nez. D'autres mécanismes possibles sont passés en revue dans cet article, et les questions de doses à l'interface entre les résultats des études épidémiologiques et toxicologiques sont explorées.