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Determinants of sickness absence duration after an occupational back injury in the Belgian population.
(Déterminants de la durée des arrêts maladie à la suite d’une lésion du dos d’origine professionnelle dans la population belge).
Article
Publié dans : American Journal of Industrial Medicine, Etats-Unis, vol. 55, n° 3, mars 2012, pp. 270-280, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était d’évaluer les facteurs liés à la durée des arrêts maladie à la suite d’une lésion du dos dans la population active belge, avec un éclairage particulier sur les facteurs culturels. Les données ont été recueillies à partir de la base de données du Fonds belge des accidents du travail sur une période de 3 ans (2001-2003). La population source impliquait tous les travailleurs belges sous contrat dans le secteur privé, enregistrés comme cas indemnisés pour un accident survenu au travail (n = 558 276). A partir de la base de données, tous les cas d’accident touchant le dos impliquant un ensemble de données complet et enregistrés au cours des 6 premiers mois de chaque année (n = 11 262) ont été sélectionnés, et 8 facteurs (sexe, âge, ancienneté dans l’emploi actuel, catégorie professionnelle, localisation géographique de la survenue de l’accident, taille de l’entreprise, secteur d’activité, et circonstances de l’accident) ont été analysés en relation avec les différentes variables, la durée des arrêts maladie enregistrée comme des intervalles de temps entre 0 et 183-366 jours. Les résultats ont montré que la durée des arrêts maladie était fortement associée, dans un modèle multivarié, avec l’âge (40 ans et plus, OR = 2,10), l’emploi ouvrier (1,55), le travail dans le bâtiment (1,32), et la taille de l’entreprise (moins de 100 salariés : 0,85), et dans une moindre mesure à l’ancienneté (plus de 10 ans : 0,88), et les circonstances de l’accident (chutes : 1,26). Les accidents survenant dans la région francophone du pays étaient associés à une durée des arrêts maladie supérieure (1,07 ; p = 0,034). En conclusion, cette étude montre qu’à côté des facteurs de risque bien connus, de subtiles facteurs culturels liés à la langue et/ou aux différences régionales du climat économique pourraient influer de façon significative sur la longueur de la période d’incapacité après un accident affectant le dos.