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Night work and the risk of cancer among men.
(Travail de nuit et risque de cancer chez les hommes).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 176, n° 9, 1er novembre 2012, pp. 751-759, ill., bibliogr. (En anglais)
Le travail de nuit peut influer sur le risque de cancer, peut-être via la suppression de la libération de mélatonine. Dans cette étude cas-témoins à partir d’une population, menée à Montréal au Québec (Canada), entre 1979 et 1985, les histoires professionnelles, incluant les horaires de travail, ont été obtenues pour 3 137 hommes présentant un cancer incident parmi 11 régions anatomiques, et 512 témoins. Les résultats ont montré que, par rapport aux hommes n’ayant jamais travaillé de nuit, les rapports de cotes ajustés chez les hommes ayant travaillé de nuit étaient de 1,76 (intervalle de confiance IC à 95 % : 1,25 à 2,47) pour le cancer du poumon, de 2,03 (IC 95 % : 1,43 à 2,89) pour le cancer du colon, de 1,74 (IC 95 % : 1,22 à 2,49) pour le cancer de la vessie, de 2,77 (IC 95 % : 1,96 à 3,92) pour le cancer de la prostate, de 2,09 (IC 95 % : 1,40 à 3,14) pour le cancer rectal, de 2,27 ( IC 95 % : 1,24 à 4,15) pour le cancer du pancréas, et de 2,31 (IC 95 % : 1,48 à 3,61) pour les lymphomes non hodgkiniens. Pour les cancers de l’estomac, des reins, de l’oesophage, et pour le mélanome, on n'a rapporté aucune preuve ou des preuves ambiguës. Cette étude n’a pas apporté de preuves d’une augmentation du risque avec l’augmentation de la durée du travail de nuit, et des risques également augmentés quelle qu’en soit la durée. En conclusion, les résultats suggèrent que le travail de nuit peut augmenter le risque de cancer au niveau de plusieurs sites anatomiques chez les hommes.