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Effect of exposure to detergents and other chemicals on biomarkers of pulmonary response in exhaled breath from hospital cleaners : a pilot study.
(Effet de l’exposition à des détergents et à d’autres produits chimiques sur les indicateurs biologiques d’une réaction pulmonaire dans l’air exhalé chez des agents hospitaliers chargés du nettoyage : étude pilote).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 85, n° 4, mai 2012, pp. 389-396, ill., bibliogr. (En anglais)
Les buts de cette étude étaient, d’une part, de montrer que l’activité de nettoyage industriel était associée à des marqueurs biologiques d’une réaction pulmonaire et d’autre part, de savoir si la méthode des condensats de l’air expiré (EBC) était une méthode fiable pour identifier ces marqueurs. Cette enquête transversale comprenait 40 agents hospitaliers chargés du nettoyage (régulièrement exposés à des produits d’entretien) et 40 témoins. Les produits utilisés étaient principalement des détergents et désinfectants : biguanide chlorhydrate, hypochlorite de sodium (ou eau de Javel), chlore en capsules, ammoniac et sels d’ammonium. Les sujets ont complété un questionnaire standard concernant la santé respiratoire et ont effectué un test de spirométrie. La fraction expirée d’oxyde nitrique a été mesurée directement. Le pH, l’ammonium (NH4+), le peroxyde d’hydrogène (H2O2) et le 4-hydroxynonénal (4-HNE) ont été déterminés par la méthode EBC. Parmi les sujets exposés, la fréquence des asthmes et des rhinites était respectivement de 2,5 et 20 %. Les symptômes les plus fréquemment signalés étaient les éternuements, le prurit nasal et/ou du pharynx, le prurit oculaire et la toux. Il n’y avait pas de différence significative dans les résultats entre les sujets exposés et les personnes témoins. Les taux d’H2O2-EBC, de NH4+-EBC et pH-EBC étaient plus élevés chez les sujets exposés que chez les témoins. En conclusion, le rôle prometteur de la méthode des condensats de l’air expiré pour la surveillance biologique de salariés exposés était confirmé. En effet, il a été possible d’identifier les indicateurs biologiques potentiels de l’exposition à des produits alcalins (niveaux élevés de l’ammonium-EBC et pH-EBC) et les indicateurs biologiques potentiels du stress oxydatif (niveaux élevés d’H2O2-EBC corrélés avec les niveaux 4-HNE-EBC) chez des salariés n’ayant pas de signes de maladies des voies respiratoires.