0 avis
Maladies reliées à l'exposition au béryllium au Québec. Etude des réclamations soumises à la Commission de la santé et de la sécurité du travail entre 1999 et 2002.
Brochure | Numéro 551
Edition : Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 945 avenue Wolfe, Québec, Québec G1V 5B3, Canada), 2006, 86 p., ill., bibliogr.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’incidence des cas de bérylliose chronique et subclinique et de la sensibilisation au béryllium et de décrire les caractéristiques et les symptômes présentés par les travailleurs au Québec. L’étude a été réalisée chez 68 travailleurs ayant soumis une réclamation pour maladie professionnelle pulmonaire reliée à l'exposition au béryllium à la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST) et qui avaient fait l'objet d'une décision du Comité spécial des Comités des maladies professionnelles pulmonaires (CSCMPP) du ministère du Travail entre 1999 et 2002. Les travailleurs avec une pathologie reliée au béryllium avaient été exposés en moyenne significativement plus longtemps (18 ans) à ce métal que les travailleurs sans pathologie (12 ans). La majorité des expositions étaient survenues dans l'industrie de la première transformation des métaux (63 %) et dans l'industrie des constructeurs, promoteurs et entrepreneurs généraux (21 %). Les travailleurs avec une bérylliose chronique rapportaient principalement de la dyspnée (32 %), de la fatigue (25 %), des râles (19 %) et des sibilances (19 %), tous des symptômes non spécifiques. Les travailleurs sans pathologie reliée au béryllium, mais avec une atteinte respiratoire, présentaient également des symptômes respiratoires et de la fatigue, qui peuvent être expliqués parce que la majorité d'entre eux souffraient d'une autre maladie, principalement de sarcoïdose. Les travailleurs atteints de bérylliose subclinique présentaient également des symptômes, contrairement à ce qui était attendu. Cette analyse montre les difficultés liées au diagnostic d’une maladie en émergence. D’une part, le tableau clinique repose sur des signes et des symptômes non spécifiques. Une panoplie de symptômes est décrite dans la littérature mais aucun ne semble lié de façon spécifique à la maladie. D’autre part, le recours à différents laboratoires a mis en évidence des pratiques différentes qui ont pu influencer le diagnostic des maladies. Le petit nombre de travailleurs inclus dans l’étude n’a pas permis de détailler les milieux de travail et les professions à risque.
Autres documents dans la collection «Publication 551.»