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Surveillance de l’asthme en milieu professionnel par un réseau de médecins du travail volontaires. Rapport final de l’étude de faisabilité.
Etude et rapport
Edition : Institut de veille sanitaire (InVS, 12 rue du Val d'Osne, 94415 Saint-Maurice Cedex), 2012, 122 p., ill., bibliogr.
L’Institut de veille sanitaire, en partenariat avec l’Université Bordeaux II, l’Université Toulouse III et l'Inspection médicale a conduit un projet pilote ayant pour objectif d’estimer la prévalence de l’asthme par secteur d’activité et profession chez les salariés surveillés par un réseau de médecins du travail volontaires dans deux régions (Aquitaine et Midi-Pyrénées). Les informations ont été recueillies durant des visites médicales du travail auprès des salariés tirés au sort, grâce à des questionnaires standardisés. Au total, 110 médecins du travail ont participé à l’étude pilote qui a inclus 6 906 salariés entre 2007 et 2008. Deux indicateurs d’asthme ont été utilisés : « asthme actuel » défini par la déclaration d’une crise d’asthme au cours des douze derniers mois et/ou un traitement actuel pour l’asthme ; « asthme-vie» défini par une réponse positive à la question « Avez-vous déjà eu de l’asthme ? ». Le secteur d’activité et la catégorie socioprofessionnelle ont été recueillis pour l’emploi actuel. La prévalence de l’asthme actuel était de 5,4 % (intervalle de confiance IC à 95 % : 4,9-5,9) dans l’échantillon. Le risque de présenter un asthme actuel était significativement élevé dans le secteur « santé et action sociale » (rapport de cotes OR = 1,4 ; IC 95 % : 1,0-1,9 ; prévalence 6,5 %) et dans la catégorie professionnelle « employés civils et agents de service de la fonction publique » (OR = 1,5, IC 95 % : 1,1-1,9 ; prévalence 8,9 %). La prévalence de l’asthme-vie était de 11,1 % (IC 95 % : 10,3-11,8) dans l’échantillon. Le risque de présenter un asthme-vie était significativement élevé dans le secteur « activités informatiques » (OR = 1,8 ; IC 95 % ; 1,0-3,0) et dans la catégorie professionnelle « employés civils et agents de service de la fonction publique » (OR = 1,6 ; IC 95 % : 1,1-2,2 ; prévalence 13,0 %). Si la surveillance devait se poursuivre avec un réseau de médecins du travail, il pourrait être envisagé de l’étendre à d’autres régions pour disposer d’un nombre important de salariés ou de conduire une surveillance de l’asthme ciblée sur des secteurs et professions qui exposent les travailleurs à des nuisances asthmogènes.