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Work at night and breast cancer – report on evidence-based options for preventive actions.
(Travail de nuit et cancer du sein : rapport sur les options fondées sur des preuves pour les actions de prévention).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 38, n° 4, juillet 2012, pp. 380-390, ill., bibliogr. (En anglais)
En 2007, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, IARC) a classé le travail posté impliquant des perturbations du rythme circadien comme étant probablement cancérogène pour les humains (groupe 2A), se fondant principalement sur des preuves épidémiologiques et expérimentales du cancer du sein. Dans le but d’examiner les options possibles pour des actions préventives basées sur des preuves, 16 chercheurs en sciences appliquées, épidémiologiques et fondamentales ont participé à un séminaire à Copenhague les 26 et 27 octobre 2011. Cet article résume les preuves issues des études expérimentales et épidémiologiques, et présente des recommandations pour la prévention des effets du travail de nuit sur le cancer du sein. Parmi les études qui ont quantifié la durée du travail posté, on a noté des augmentations statistiquement significatives du risque seulement au bout de 20 ans de travail posté. Au vu de ces études, on ne sait pas s’il existe un excès modeste mais réel pour les durées plus brèves. Par conséquent, une diminution globale du nombre d’années en travail posté pourrait être une des recommandations futures pour les travailleurs postés. La sécrétion diurne de mélatonine par la glande pinéale avec un pic de l’activité sécrétoire au cours de la nuit est un bon marqueur biochimique du rythme circadien. Les perturbations des profils de sécrétion diurne de la mélatonine pourraient être limitées en diminuant le nombre de postes de nuit consécutifs. La lumière rouge et la diminution de l'intensité lumineuse au cours du travail de nuit pourraient éventuellement aider à limiter l'activité inhibitrice de la lumière intense sur la sécrétion de mélatonine, mais d'autres études sont nécessaires avant de pouvoir proposer des recommandations. Une surveillance mammographique plus poussée et plus précoce parmi les femmes travaillant de nuit n'est pas recommandée parce que le rapport effet négatif / effet positif dans ce groupe d'âge ne serait pas forcément bénéficiaire. Les effets préventifs des apports en mélatonine sur le risque de cancer du sein n'ont pas été clairement documentés, mais pourraient être une voie prometteuse si l'absence d'effets secondaires peut être démontrée même à long terme. Les femmes qui ont ou ont eu un cancer du sein devraient être mises en garde contre le travail de nuit parce des données expérimentales fortement probantes montrent une accélération de la croissance tumorale par la suppression de la sécrétion de mélatonine.