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Identification of contact and respiratory sensitizers according to IL-4 receptor alpha expression and IL-2 production.
(Classification des sensibilisants chimiques respiratoires et cutanés suivant l'expression du récepteur IL-4R alpha et la production d'IL-2).
Article
Edition : , Etats-Unis, vol. 260, n° 2, 15 avril 2012, pp. 95-104, ill., bibliogr. (En anglais)
L’identification des composés chimiques de l’environnement industriel, susceptibles de provoquer de l’asthme ou des dermites de contact chez les travailleurs exposés, est primordiale pour la prévention. Alors qu’il n’existe actuellement aucune méthode capable de prédire le potentiel asthmogène des produits chimiques, plusieurs tests validés permettent d’identifier les sensibilisants chimiques de contact. Parmi eux, le test LLNA (Local Lymph Node Assay) reconnait la majorité des sensibilisants chimiques mais il ne différencie pas les sensibilisants respiratoires des sensibilisants cutanés. Lors d’une précédente étude, la cytométrie en flux a été utilisée pour comparer les réponses immunitaires induites chez la souris par l’anhydride trimellitique (TMA, 10%) et le 2,4-dinitrochlorobenzène (DNCB, 1%), respectivement connus comme sensibilisants respiratoire et cutané de référence. Des différences quantitatives de l’expression des immunoglobulines E (IgE), du complexe majeur d’histocompatibilité de classe II (CMH-II), du récepteur alpha de l’interleukine-4 (IL-4R alpha) et de la production intracellulaire d’IL-2 et d’IL-4 ont été observées entre les deux types de réponses. La présente étude confirme d’abord la capacité de ces paramètres à différencier les réponses induites par d’autres sensibilisants respiratoires et cutanés dits « forts » tels que l’anhydride phtalique, le diisocyanate de toluylène, le dinitrofluorobenzène (DNFB) et l’oxazolone. L’efficacité de ces marqueurs de différenciation a ensuite été testée sur une gamme de produits plus diversifiés comprenant des sensibilisants respiratoires et cutanés connus pour être faiblement, modérément ou fortement immunogènes (anhydrides, isocyanates, sels métalliques, eugénol et aldéhyde hexylcinnamique) ainsi que des irritants (dodécyl sulfate de sodium et acide 4-aminobenzoïque). Tous les sensibilisants ont été testés à des doses présentant un potentiel immunogène comparable à celles des molécules de référence, TMA 2,5% et DNCB 0.25%. Les sensibilisants respiratoires ont induit une augmentation d’IL-4R alpha à des niveaux nettement plus élevés que ceux observés avec les sensibilisants cutanés, alors que les irritants n’ont pas montré d’effet sur ce paramètre. Inversement, la production d’IL-2 a augmenté avec les sensibilisants cutanés et les irritants alors qu’elle tendait à baisser avec les sensibilisants respiratoires. Cependant, les marqueurs CMH-II, IgE et IL-4 n’ont pas montré de différences significatives entre les différents produits. En conclusion, cette étude a mis en évidence deux paramètres de la réponse immunitaire, IL-4R alpha et IL-2, capables d’identifier de façon sélective des sensibilisants chimiques de l’environnement industriel aux structures et réactivité diverses.