0 avis
Exposition au tétrachloroéthylène (perchloroéthylène) et névralgie trigéminale : étude d’un cas rapporté avec un lien indirect possible.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 72, n° 4, septembre 2011, pp. 346-349, ill., bibliogr.
Cet article présente le cas d’un homme de 49 ans, ayant travaillé dans les pressings depuis l’âge de huit ans, et qui décrivait, jusqu’à peu, des conditions correctes de travail aux Etats-Unis et en France. Dans un contexte social et financier difficile, il a été contraint d’accepter, depuis quatre mois, un poste en tant que salarié avec des conditions de travail décrites comme défavorables. Sur le plan médical, il est suivi régulièrement pour une infection par le VIH connue depuis 1985 et traitée par antirétroviraux depuis 1996. Par ailleurs, un diabète de type II a été découvert en mai 2009, et traité. Le patient consulte son médecin pour des céphalées frontales et une anesthésie de l’hémiface gauche d’apparition brutale. Il est hospitalisé et un bilan est réalisé. Sur le plan professionnel, l’analyse précise du poste de travail retrouve une exposition probablement importante au tétrachloroéthylène, avec d’autres cas rapportés de syndrome d’irritation ou ébrieux dans l’entreprise. La question est de savoir si, compte tenu de ce tableau, un lien entre exposition professionnelle au tétrachloroéthylène et sinusite aiguë et/ou névralgie trigéminale peut être retenu. En conclusion, et compte tenu de l’histoire de la pathologie, des antécédents, mais surtout des conditions défavorables au poste de travail, l’hypothèse d’un lien indirect entre exposition professionnelle au tétrachloroéthylène et irritation naso-sinusienne avec névralgie trigéminale par inflammation locale est avancée chez ce patient, et une déclaration au titre des maladies professionnelles est effectuée avec prescription d’un arrêt de travail destiné à interrompre immédiatement l’exposition.