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Allaitement et exposition maternelle professionnelle à des substances chimiques.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 72, n° 4, septembre 2011, pp. 327-332, ill., bibliogr.
Concilier une vie professionnelle et un allaitement, unanimement reconnu comme bénéfique pour la santé de la mère et de l’enfant, reste aujourd’hui une situation parfois délicate alors que les trois-quarts des femmes interrogées souhaitent allaiter. Ce texte explore quelques pistes de réflexion pour le médecin du travail. Que faire quand une femme désire allaiter et reprendre un travail qui l’expose à des substances chimiques dangereuses ? Un repérage bibliographique des substances chimiques dangereuses pour l’enfant allaité a été effectué. Un mode de raisonnement pour la décision médicale de maintien ou non au poste de travail est proposé. Il est comparable à celui suivi pour le maintien ou non des traitements pendant l’allaitement et se base sur l’évaluation du risque chimique et les connaissances en toxicocinétique. Les connaissances sur les effets sur la santé de l’enfant des agents chimiques véhiculés par le lait maternel sont peu développées. Chaque situation demande l’expertise du médecin du travail assisté d’un toxicologue industriel pour une bonne évaluation du niveau de risque. L’allaitement mérite une action volontaire d’évaluation des expositions aux agents chimiques, d’une part, et d’information des femmes en âge de procréer, d’autre part. Il existe une alternative réfléchie à l’exclusion systématique. Une amélioration de la prise de conscience de ce fait social en entreprise est souhaitable. Le médecin du travail a un rôle majeur à jouer dans ce domaine qui touche le monde du travail et celui de la santé publique.
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