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Effect of physical exertion on the biological monitoring of exposure to various solvents following exposure by inhalation in human volunteers : III. Styrene.
(Effet de l’effort physique sur la surveillance biologique de l’exposition par inhalation à différents solvants chez des volontaires humains : III. Le styrène).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 6, n° 8, août 2009, pp. 460-467, ill., bibliogr. (En anglais)
Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’impact de différentes intensités de charge de travail sur les indicateurs biologiques de l’exposition au styrène. Quatre hommes adultes de type caucasien, âgés de 20 à 44 ans, ont été recrutés. Des groupes de 2-4 volontaires ont été exposés à 20 ppm de styrène pendant 3 ou 7 heures dans une chambre d'exposition selon différents scénarios : aérobic, exercice musculaire, ou les deux types d'exercice physique. Les intensités cibles pour chacune des périodes de 30 min d’exercice, entrecoupées de 15 min de repos, ont été les suivantes : repos, AERO : 38 watts (intensité moyenne pondérée dans le temps), AERO-MUSC : 34 watts, AERO-MUSC : 49 watts, et AERO pendant 7 heures : 54 watts et MUSC pendant 3 heures : 22 watts. Les échantillons d'air en fin d’expiration ont été prélevés à 15 moments pendant et après 7 heures d’exposition pour la détermination des concentrations de styrène. Les échantillons d'urine ont été recueillis avant le début de l'exposition, après les 3 premières heures d'exposition, et à la fin de l'exposition pour la détermination des concentrations d’acide mandélique (MA) et d'acide phénylglyoxylique (PGA), métabolites du styrène. Comparé à l'exposition au repos, le styrène dans l'air alvéolaire avait augmenté d’un facteur allant jusqu'à 1,7, tandis que la somme des concentrations urinaires de MA et PGA avait augmenté d’un facteur allant de 1,2 à 3,5, selon le scénario d'exposition suivi. Les concentrations des indicateurs biologiques du styrène fluctuaient lors de l'effort physique et étaient corrélées avec l'ampleur de l'activité physique et la ventilation pulmonaire. Malgré l'effet de l’effort physique, les concentrations urinaires des métabolites du styrène après exposition d’une seule journée restaient sous la valeur d'exposition recommandée actuellement par l'ACGIH, par conséquent, aucun risque supplémentaire pour la santé n’est attendu. Cependant, les résultats montrent que les intensités de charge de travail doivent être prises en compte dans l'interprétation des données de surveillance biologique et dans l'évaluation des risques sanitaires associés à l'exposition au styrène.