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Suicide in Australian pesticide-exposed workers.
(Suicide chez des travailleurs australiens exposés aux pesticides).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 61, n° 4, juin 2011, pp. 259-264, ill., bibliogr. (En anglais)
Des études épidémiologiques ont montré que les travailleurs exposés aux pesticides inhibiteurs de la cholinestérase, en particulier ceux qui ont des antécédents de surexposition aiguë, pourraient avoir un excès de risque de dépression. Le but de cette étude était d'examiner le risque suicidaire en fonction de l'exposition aux pesticides et du type de travail exercé. Il s'agissait d'une étude cas-témoins menée au sein d'une étude rétrospective d'une cohorte de travailleurs exposés aux pesticides dans différentes industries. 90 cas de suicides chez des hommes et 270 témoins masculins ont été appariés par tranche d'âge, état de résidence, et statut vital. L'inhibition de la cholinestérase a été déterminée à l'aide des données spécifiques de surveillance biologique recueillies au moment de l'exposition. Les résultats ont montré que le risque de suicide n'était significativement élevé ni en fonction de l'exposition à une quelconque classe de pesticides, ni d'une surexposition aux pesticides, confirmées par des tests sanguins. Le risque de suicide associé à des antécédents d'inhibition de la cholinestérase était élevé, mais de façon non significative. En conclusion, cette étude n'a pas trouvé de risque élevé de suicide lié à l'utilisation d'une des classes principales de pesticide, mais apportent quelques éléments probants d'une association entre surexposition et augmentation du risque de suicide. Une association non significative avec une surexposition aux pesticides anticholinestérase pourrait confirmer des données précédentes montrant une augmentation des symptômes dépressifs chez des travailleurs ayant des antécédents d'inhibition de la cholinestérase, mais demande à être vérifiée.