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Genotoxicity biomarkers in occupational exposure to formaldehyde. The case of histopathology laboratories.
(Biomarqueurs de génotoxicité et exposition professionnelle au formaldéhyde. Cas des laboratoires d'histopathologie).
Article
Publié dans : Mutation Research. Genetic Toxicology and Environmental Mutagenesis, Pays-Bas, vol. 721, n° 1, 18 mars 2011, pp. 15-20, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cette étude était d'évaluer les effets génotoxiques associés à l'exposition au formaldéhyde chez des sujets travaillant dans des laboratoires hospitaliers d'histopathologie. La fréquence des biomarqueurs de génotoxicité a été évaluée à l'aide du test des micronoyaux avec blocage de la cytodiérèse au niveau des lymphocytes et du test des micronoyaux au niveaux des cellules buccales de 56 cas exposés et 85 témoins. L'exposition au formaldéhyde a été évaluée par prélèvement d'air. Les résultats ont montré que les concentrations moyennes en formaldéhyde étaient de 0,16 ppm pour un temps de prélèvement de 8 heures (inférieure à la limite de détection), et que la moyenne des valeurs plafonds était de 1,14 ppm. Tous les biomarqueurs de génotoxicité étaient significativement plus élevés chez le groupe exposé, par rapport aux témoins. L'analyse des facteurs de confusion n’a pas montré de différence entre les sexes. La fréquence moyenne des micronoyaux dans les lymphocytes étaient significativement plus élevée chez les personnes âgées parmi le groupes exposé (p = 0,006), et une interaction significative a été trouvée entre l’âge et le sexe avec ce biomarqueur dans le groupe exposé. Le tabagisme n’avait pas d'influence sur la fréquence des biomarqueurs, alors que la consommation d'alcool avaient une influence sur la fréquence des micronoyaux dans les lymphocytes des témoins (moyenne plus élevée chez les consommateurs d’alcool). En conclusion, ces résultats montrent qu’il existe une association entre l’exposition professionnelle au formaldéhyde et la présence de biomarqueurs de génotoxicité.