Le bruit dans un service de restauration collective hospitalière.


Article

RUCAY P. | FUSELLIER C. | GARNIER L. | MOISAN S. | ET COLL.

Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 71, n° 6, décembre 2010, pp. 882-887, ill., bibliogr.

Le but de cette étude était de mesurer les niveaux de bruit dans les locaux d’un service de restauration collective hospitalière, de compléter cette première phase par une analyse de l’activité dans le secteur le plus bruyant de ce service pour proposer des améliorations des conditions de travail. Pendant la première phase de l’étude, des mesures de bruit ont été réalisées à la laverie du self du personnel, ainsi que dans les secteurs salle informatique, production chaude, préparation spécialisée, allotissement et quai d’expédition du service restauration. Pendant la seconde phase de l’étude, une analyse de l’activité a été réalisée dans le secteur production chaude qui semblait le plus bruyant. Lors des deux phases de l’étude, certains résultats ont été obtenus en exposimétrie, d’autres en sonométrie. Tous les locaux du service restauration, qui ont été étudiés, sont bruyants. La production chaude était le secteur le plus bruyant avec un niveau de bruit mesuré à 98,6 dB(A) sur une période de deux heures et 49 minutes. Lors de l’analyse de l’activité de ce secteur, les niveaux de bruit moyen sur sept heures de travail étaient mesurés entre 82,7 dB(A) et 86,4 dB(A) selon les postes de travail. Hors activité humaine, le fonctionnement des machines entraînait en général un niveau sonore inférieur à 80 dB(A). L’utilisation du matériel contribuait au niveau de bruit élevé en générant des bruits impulsionnels supérieurs à 120 dB et parfois supérieurs à 130 dB. L’analyse de l’activité dans le secteur production chaude a permis de déterminer les différentes sources de bruit et de proposer des pistes de solution pour améliorer les conditions de travail. Il est nécessaire d’agir en priorité en termes de protection collective sur le matériel afin de diminuer le nombre et le niveau des bruits impulsionnels. Si la protection collective est insuffisante, il faut aussi mettre à disposition des salariés des équipements de protection individuelle contre le bruit. L’approche ergonomique pendant la seconde phase de l’étude, l’élaboration de la démarche de prévention avec les salariés concernés et le rôle du service de santé au travail pour l’information de ceux-ci quant aux risques liés au bruit ont permis de proposer des pistes d’amélioration pour diminuer ces risques.

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