La qualité de l’air intérieur : une thématique en dynamique.


Article

DOR F. | MANDIN C. | KIRCHNER S.

Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 71, n° 5, octobre 2010, pp. 806-812, ill., bibliogr.

La qualité de l'air à l'intérieur des locaux a pris une réelle dimension ces dernières années avec plusieurs opérations d'envergure dont la création de l'observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI), l'inscription de plusieurs actions prioritaires dans les Plans nationaux santé environnement (PNSE) 1 et 2, la loi Grenelle 2 et le développement de valeurs guides spécifiques à l'air intérieur (VGAI). L'enjeu de santé publique est fort car l’ensemble de la population est exposé aux polluants présents dans l'atmosphère des environnements clos. Les problèmes de santé qui en résultent sont nombreux et recouvrent des manifestations cliniques très diverses, qui, pour la plupart, ne sont pas spécifiques des polluants détectés. Pour certains, comme par exemple la fumée de tabac environnementale, le radon et le monoxyde de carbone, les effets sur la santé sont bien connus. Par ailleurs, des études récentes établissent un lien entre une mauvaise qualité de l'air intérieur et une baisse des performances en milieu scolaire et en milieu du travail. La demande de fixation de seuils pour les polluants présents dans ces espaces clos est devenue forte et a été engagée par l’Afsset. Après une phase de hiérarchisation ayant identifié 11 polluants prioritaires, une méthode d'élaboration des VGAI a été bâtie, consistant, pour chacun des polluants, à analyser la robustesse des VGAI et VTR nationales et supranationales disponibles afin de sélectionner la plus appropriée. Plusieurs VGAI ont été proposées en fonction des durées d'exposition et de la nature des effets. Fondées sur des critères sanitaires, elles n’ont pas un statut de valeur de gestion, notamment réglementaire. La commission spécialisée du HCSP (Haut Conseil de la santé publique) en charge de l’environnement saisie par la DGS propose des "valeurs repères pour l’aide à la gestion de la qualité de l’air intérieur". L’OMS (Organisation mondiale de la santé) s’est engagée dans une même dynamique ; ses recommandations devraient être proposées d’ici la fin de l’année 2010.

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