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Glutaraldehyde exposures among workers making bioprosthetic heart valves.
(Expositions au glutaraldéhyde des travailleurs fabriquant des bioprothèses cardiaques).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 4, n° 5, mai 2007, pp. 311-320, ill., bibliogr. (En anglais)
L’exposition au glutaraldéhyde est une cause reconnue d’asthme professionnel. Une recherche a été entreprise dans les deux plus grandes entreprises fabriquant des bioprothèses cardiaques de Californie, afin de décrire l’exposition au glutaraldéhyde des travailleurs de ce secteur et établir des recommandations pour la prévention. Le procédé de fabrication a été observé, des représentants de la direction et des ouvriers exposés au glutaraldéhyde ont été interviewés, et les consignes écrites de l’employeur comprenant les données d’hygiène industrielle ont été analysées. Environ 600 salariés, essentiellement des femmes, étaient exposés de manière continue au glutaraldéhyde par voie aéroportée dans ces deux entreprises, il existait également un potentiel de contact cutané et oculaire. Les expositions à court terme (15 minutes) étaient toutes bien en-dessous de la valeur plafond réglementaire en vigueur de 0,20 ppm. Globalement, environ 40 % des tâches en rapport avec le glutaraldéhyde impliquaient des expositions supérieures à la valeur seuil limite de 0,05 ppm fixée par l’American Conference of Industrial Hygienists ; la majorité, précisément 71,4 % et 83,3 % selon l’entreprise, entraînait des expositions plus élevées que 0,015 ppm. Dans une entreprise, deux cas d’asthme diagnostiqué par un médecin ont été enregistrés par l’employeur dans les cinq années précédentes. Les facteurs contribuant à l’exposition incluaient de grandes surfaces de glutaraldéhyde sous agitation lors de l’imprégnation des tissus, le travail avec les tissus traités au glutaraldéhyde à proximité des zones respiratoires des salariés, le déversement et l’élimination manuels de solutions de glutaraldéhyde sans ventilation localisée, ni protection oculaire, ni neutralisation des déchets, et le port prolongé de gants en latex. Les résultats de cette étude ont montré que les salariés fabriquant des valves cardiaques bioprothétiques sont à risque d’asthme professionnel.