Metal allergy. A review on exposures, penetration, genetics, prevalence, and clinical implications.


(Allergie aux métaux : revue sur les expositions, la pénétration, les facteurs génétiques, la prévalence, et les implications cliniques).


Article

THYSSEN J.P. | MENNE T.

Publié dans : Chemical Research in Toxicology, Etats-Unis, vol. 23, n° 2, 15 février 2010, pp. 309-318, ill., bibliogr. (En anglais)

La prévalence des allergies aux métaux est élevée dans la population générale, et on estime que plus de 17 % des femmes et 3 % des hommes sont allergiques au nickel et que 1 à 3 % sont allergiques au cobalt et au chrome. Parmi les patients atteints de dermatites, la prévalence des allergies aux métaux est même plus élevée. L'allergie aux métaux est surtout un trouble d'origine environnementale, bien que des mutations nulles de la filaggrine pourraient être un facteur de risque de sensibilisation au nickel. Les expositions environnementales au nickel se retrouvent dans les bijoux, les boutons, les attaches de vêtements, les produits de restauration dentaire, les téléphones mobiles, et le cuir. Alors que l'exposition des consommateurs est responsable de la plupart des cas d'allergie aux métaux, l'importance des expositions professionnelles aux métaux demeure présente et devrait toujours être prise en compte quand on interprète les résultats des tests allergiques aux métaux. Le nickel, le cobalt, et le chrome ont toujours été les allergènes les plus importants. Cependant, l'or et le palladium ont récemment attiré l'attention à cause de la prévalence élevée des allergies de contact à ces métaux. L'allergie au palladium est principalement due à une réaction croisée avec le nickel, alors que l'allergie à l'or est rarement pertinente cliniquement quand on tient compte de sa forte prévalence. L'épidémiologie des allergies aux métaux a récemment changé en Europe, l'allergie au nickel parmi les femmes danoises s'étant fait percer les oreilles ayant diminuée à la suite des mesures réglementaires prises sur la présence de nickel dans les produits de consommation. Aux Etats-Unis, la prévalence de l'allergie au nickel est toujours en croissance, ce qui peut être expliqué par l'absence de réglementation. La prévalence de l'allergie au chrome est en augmentation aux Etats-Unis, à Singapour, et au Danemark parmi les patients souffrant de dermatite. Cette augmentation est significativement liée à l'exposition au cuir au Danemark. L'allergie aux métaux pourrait être à l'origine de dermatites allergiques de contact et systémiques. De plus, les allergies aux métaux ont été associées à des défauts de fonctionnement à la suite de l'insertion de stents intracoronariens, de prothèses de hanches et de genoux, et autres implants.

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