0 avis
Exposure-response relationship and risk assessment for cognitive deficits in early welding-induced manganism.
(Relation exposition-réponse et évaluation des risques pour les déficits cognitifs dus au manganisme débutant induit par le soudage).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Medicine, Etats-Unis, vol. 51, n° 10, octobre 2009, pp. 1125-1136, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cette étude était de déterminer la relation dose-effet concernant l’impact du manganèse sur le système nerveux. Les symptômes et les déficits neuropsychologiques associés à un manganisme débutant ont déjà été signalés pour des soudeurs affectés à la construction de piles de pont de 2003 à 2004. Cet article présente une nouvelle analyse des informations sur les antécédents professionnels de ces travailleurs à l’aide de nouvelles mesures d'exposition. 36 soudeurs ayant travaillé sur ce même pont ont été interrogés sur le type de soudage effectué, les lieux où ils ont exercé leur activité et sur le port d’une protection respiratoire. Dix mesures des performances neuropsychologiques ont été réalisées : l'indice de mémoire de travail (WMI), le quotient d’intelligence verbale, le test de fluidité graphique, le test mot-couleur de Stroop, la figure complexe de Rey-Osterrieth, et des tests auditifs de trigrammes consonantiques. Les taux sanguins de Mn et les données d'échantillonnage de l’air, à la fois individuels et au poste de travail, étaient disponibles. Les mesures d'exposition utilisées étaient l'exposition cumulée au Mn et la charge cumulative (dose efficace). Les valeurs de référence ont été calculées. Les résultats montrent que la charge avec une demi-vie d'environ 150 jours était le meilleur indicateur du Mn sanguin. Par ailleurs, l’indice de performance WMI diminuait de 3,6 pour chaque exposition de 1,0 mg/m3. Une association statistiquement significative a aussi été mise en évidence pour le quotient d’intelligence verbale, le test de fluidité graphique et le test mot-couleur de Stroop. En conclusion, ces analyses indiquent qu’une augmentation significative de la prévalence de la détérioration cognitive survient après d’une exposition de 2 ans à des doses de Mn inférieures à 100 µg/m3, ce qui est bien en dessous des valeurs limites. Plus d'un tiers des travailleurs serait touché après avoir travaillé 2 ans à 0,2 mg/m3 Mn (la valeur limite actuelle).