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Incidence of metabolic syndrome among night-shift healthcare workers.
(Incidence du syndrome métabolique parmi le personnel soignant en poste de nuit).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 67, n° 1, janvier 2010, pp. 54-57, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cette étude prospective était d’examiner s’il existe une relation de cause à effet entre le travail en poste de nuit et le développement d’un syndrome métabolique (MS), facteur de risque de cardiopathies ischémiques. 402 hommes et femmes infirmiers, travaillant en poste de nuit, ont été engagés pendant 4 ans (de 2003 à 2007) dans un suivi annuel (examen clinique, analyses de sang, mesures du tour de taille et de la pression artérielle) ; au début de l’étude, aucun ne présentait de signes de MS. Un groupe témoin, constitué de 336 infirmiers travaillant seulement le jour, a été soumis à la même surveillance annuelle. L’incidence cumulée de MS était de 9,0 % chez les infirmiers de nuit, et de 1,8 % pour les infirmiers de jour (risque relatif RR de 5,0 ; CI95 = - 2,1 à 14,6). Le taux annuel de l’incidence de MS était de 2,9 % pour les infirmiers de nuit et de 0,5 % pour les infirmiers de jour. Les courbes de survie de Kaplan-Meier étaient significativement différentes dans les 2 groupes. L’analyse de régression multiple de Cox montrait que parmi les variables sélectionnées (âge, sexe, consommation de tabac et d’alcool, antécédents familiaux, activité physique, horaires de travail), les seules prédictives de l’apparition de MS étaient la sédentarité et le travail en poste de nuit. Les résultats de cette étude indiquent que le risque de développer un syndrome métabolique est fortement associé au travail en poste de nuit chez les infirmiers.