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Hearing symptoms and audiometry in professional divers and offshore workers.
(Symptômes auditifs et audiométrie chez des plongeurs professionnels et des travailleurs du forage pétrolier en mer).
Article
Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 60, n° 1, janvier 2010, pp. 36-42, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de comparer les déficits auditifs entre les plongeurs professionnels et les travailleurs des plateformes de forage pétrolier et de rechercher si les symptômes de perte auditive reflétaient des troubles physiques. Un autre objectif consistait à savoir si l’évaluation globale des seuils auditifs telle que pratiquée au Royaume-Uni permettait de dépister les déficits auditifs liés au bruit (NIHL). Les participants (151 plongeurs et 120 travailleurs du forage en mer) ont répondu à un questionnaire sur les symptômes et ont subi des examens audiométriques. Les audiogrammes ont été évalués selon la prévalence de niveau de référence (5e centile de la population) et d’alerte (20e centile) de déficit auditif, et classés en 4 niveaux (pas de déficit, déficit faible, déficit moyen, et déficit grave) par 2 médecins du travail. Les résultats ont montré que les symptômes de pertes auditives étaient les plus communs parmi les plongeurs à tous les niveaux de déficit auditif sans tenir compte des différences entre les groupes d’audiométrie. Le déficit auditif chez les travailleurs du forage pétrolier en mer était dans la norme de la population générale ajustée à l’âge. 13 % des plongeurs se situaient dans le 5e centile de seuil auditif pour la population générale (niveau de référence) pour 4 % des travailleurs pétroliers, et de façon prédominante du côté gauche. Cette différence disparaissait après ajustement pour les antécédents d’exposition régulière à des explosions ou à des coups de feu. Les plongeurs montraient plus souvent un grave déficit auditif lié au bruit du côté gauche. Environ 50 % des participants présentant un NIHL grave n’avaient pas un niveau de référence de déficit auditif. En conclusion, les plongeurs présentaient plus de NIHL qu’une population témoin. Par ailleurs les recommandations actuelles sur les méthodes d’évaluation des déficits auditifs liés au bruit par audiométrie semblent être inadéquates, et dans cette étude, sont passées à côté de 50 % des déficits auditifs graves évalués par expertise clinique.