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Asbestos exposures of mechanics performing clutch service on motor vehicles.
(Expositions à l’amiante chez les mécaniciens s’occupant des embrayages de véhicules automobiles).
Article
Edition : , Etats-Unis, vol. 5, n° 3, mars 2008, pp. 148-155, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cette étude était d’évaluer les expositions historiques à l’amiante de mécaniciens réalisant des interventions sur l’embrayage des véhicules. Durant la plus grande partie du XXe siècle, les composants de friction utilisés dans les freins et les embrayages manuels contenaient environ 25 à 60 % de chrysotile. Depuis la fin des années 1960, les études d’exposition à l’amiante conduites chez les mécaniciens des services de freins ont rapporté des valeurs d’exposition fréquemment inférieures aux limites d’exposition de 0,1 fibre par centimètre cube (f/cc) définies par l’OSHA (Occupational safety and health administration). Bien qu’il y ait de nombreuses données relatives à l’exposition à l’amiante pour les mécaniciens travaillant sur les freins, il n’y a quasiment pas de données au sujet des mécaniciens retirant et remplaçant les embrayages des véhicules à transmission manuelle. C’est pourquoi des échantillons d’amiante de l’air ambiant aux niveaux individuel et du lieu de travail ont été prélevés durant les tâches de retrait d’embrayages contenant de l’amiante de 15 transmissions manuelles (construites entre 1948 et 1975), par un mécanicien expérimenté. Plus de 100 échantillons ont été analysés avec les méthodes NIOSH 7400 et 7402. Les échantillons d’air collectés ont révélé une concentration moyenne de 0,047 fibres d’amiante par centimètre cube. Parallèlement, une enquête téléphonique a été réalisée auprès 16 mécaniciens ayant commencé à travailler avant 1975, concernant la durée, la fréquence, et les méthodes utilisées. Cette enquête a révélé que les interventions sur les embrayages n’étaient pas fréquentes, que le bloc d’embrayage entier était remplacé et qu’il n’y avait pas besoin de manipuler les plaques contenant de l’amiante. Ces mécaniciens ont aussi confirmé que de l’eau était utilisée pour nettoyer les débris (et qu’ils n’étaient donc pas portés à la poubelle à la main). En combinant l’exposition à l’amiante lors des tâches liées à l’embrayage avec la durée et la fréquence de cette tâche, et avec la part de cette tâche au long des 8 heures travaillées, les expositions étaient de 0,0016 f/cc. L’exposition calculée pour les 8h de travail était de 0,0000375 à 0.03 f/cc. La valeur moyenne trouvée de 0,0016 f/cc est donc inférieure aux niveaux d’exposition à l’amiante qui ont été rapportés par les garages et en dessous de la valeur limite de l’OSHA de 0,1 f/cc.