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Skin exposure to aliphatic polyisocyanates in the auto body repair and refinishing industry : a qualitative assessment.
(Exposition cutanée aux polyisocyanates aliphatiques dans les ateliers de réparation et de retouches de carrosserie de l’industrie automobile : une évaluation qualitative).
Article
Publié dans : Annals of Occupational Hygiene, Royaume-Uni, vol. 51, n° 5, juillet 2007, pp. 429-439, ill., bibliogr. (En anglais)
Des techniques colorimétriques ont auparavant été testées afin de déterminer la contamination des surfaces de travail et l’exposition cutanée potentielle d'origine professionnelle qui en découle pour les isocyanates aromatiques des peintures en spray utilisées dans les ateliers de carrosserie automobile. Le premier objectif de cette étude était d’évaluer et de valider les indicateurs colorimétriques existants pour déterminer l’exposition professionnelle spécifique aux isocyanates aliphatiques, à la fois au laboratoire et sur le terrain, en les confrontant aux résultats d'un dosage quantitatif. Le 2e objectif était de mesurer l’étendue de la contamination des surfaces par les isocyanates aliphatiques dans les ateliers de carrosserie et d’évaluer l’exposition cutanée des ouvriers y travaillant. Le 3e objectif était de déterminer les causes d’exposition cutanée aux isocyanates aliphatiques. La méthode employée s’est appuyée sur la comparaison des résultats des indicateurs colorimétriques obtenus par HPLC, au laboratoire et sur le terrain. Les indicateurs colorimétriques ont été testés dans 35 carrosseries, auprès de 124 ouvriers ayant préalablement participé à l'étude épidémiologique SPRAY (Survey of painters and repairers of autobodies by Yale). Les résultats ont montré l’efficacité des indicateurs colorimétriques à la fois au laboratoire et dans les ateliers. Les échantillons de surfaces étaient positifs à 46 %. 34 % des échantillons étaient positifs pour une peau non protégée, et 20 % pour une peau protégée par des gants en latex. Ces indicateurs colorimétriques ciblaient bien les isocyanates aliphatiques, mais de faux positifs sont apparus comparativement à l’HPLC qui est plus sensible. L’existence d’une contamination de surface et la réalisation de travaux de peinture étaient les 2 causes majeures de l’exposition cutanée à l’isocyanate. En conclusion, cette étude révèle une contamination de surface considérable et une exposition cutanée (même en utilisant des gants) aux polyisocyanates aliphatiques durant les activités consistant à mélanger la peinture ou à peindre, chez les ouvriers de l’industrie automobile. La contamination de surface et le dépôt d’aérosols lors de la pulvérisation de peinture contribuent ensemble à l’exposition cutanée. Les indicateurs colorimétriques pour détecter la contamination de surface et l’exposition cutanée résultant de la manipulation de produits contenant des isocyanates sont des outils pratiques, bon marché et rapides, mais peu sensibles.