A dynamic population-based model for the development of work-related respiratory health effects among bakery workers.


(Modèle basé sur la dynamique des populations pour simuler le développement d’effets professionnels sur la santé respiratoire des boulangers).


Article

WARREN N. | MEIJSTER T. | HEEDERIK D. | TIELEMANS E.

Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 66, n° 12, décembre 2009, pp. 810-817, ill., bibliogr. (En anglais)

Cette étude présente un modèle basé sur la dynamique des populations pour analyser le développement de la sensibilisation et des symptômes respiratoires chez les boulangers. Le modèle simule une population de travailleurs individuels et détecte le développement d’une sensibilisation liée au travail et le développement de symptômes respiratoires chez chaque travailleur. Le modèle a 3 composants : un modèle de maladie multi-niveaux décrivant le développement de la sensibilisation et des symptômes respiratoires chez chaque boulanger au cours du temps, un modèle d’exposition décrivant l’exposition professionnelle à la poussière de farine et aux allergènes ; et un modèle de population basique rendant compte de la durée d’une carrière dans le secteur de la boulangerie ainsi que l’arrivée de nouveaux travailleurs. L’état de santé de chaque travailleur est modélisé indépendamment en utilisant une chaîne de Markov à temps discret qui est mise à jour annuellement avec la simulation de l’exposition de chaque individu. Les résultats montrent que pour les travailleurs non atopiques/non sensibilisés, les probabilités estimées de développement de symptômes modérés (de l’appareil respiratoire supérieur) et de progression vers des symptômes sévères (de l’appareil respiratoire inférieur) sont de 0,4 % et 1,1 % par mg/m3/an de poussière de farine respectivement, et d’approximativement trois fois ces chiffres pour les travailleurs atopiques. Le modèle prévoit que 36 % des travailleurs avec des symptômes sévères sont sensibilisés au blé et 22 % à l’alpha-amylase. La période de latence moyenne pour les symptômes respiratoires était de 10,3 ans. En conclusion, ce modèle est un outil performant pour représenter les mécanismes de développement de maladies respiratoires chez les boulangers. La recherche future pourra utiliser ce modèle pour évaluer diverses interventions sur le lieu de travail, comme la diminution de l’exposition et la surveillance sanitaire. Cette méthodologie générale est applicable à d’autres maladies comme la bronchopneumopathie chronique obstructive, la silicose, et les troubles musculo squelettiques (TMS). Elle pourrait être particulièrement utile pour prévoir les effets des maladies ayant une longe période de latence.

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