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Rotating shift work and the metabolic syndrome : a prospective study.
(Travail en horaires alternants et syndrome métabolique : étude prospective).
Article
Publié dans : International Journal of Epidemiology, Royaume-Uni, vol. 38, n° 3, juin 2009, pp. 848-854, ill., bibliogr. (En anglais)
De nombreuses études ont documenté les risques cardiovasculaires élevés observés chez les travailleurs postés. Dans le but de continuer à explorer cette relation, l'objectif de cette étude était d'évaluer l'association entre le travail en horaires alternants et l'incidence du syndrome métabolique (MetS). Dans cette étude prospective menée sur une population, 1 529 employés de plusieurs grandes entreprises belges ont été suivis pendant une période d'observation moyenne de 6,6 années en ce qui concerne l'apparition d'un MetS et de ses éléments séparés. Au départ, 309 hommes (20,2 %) travaillaient en horaires alternants. Le taux d'incidence du MetS parmi ces travailleurs postés était augmenté par rapport à celui observé chez des travailleurs de jours, avec un rapport de cotes (OR) de 1,77 (intervalle de confiance à 95 %, IC : 1,34-2,32). L'ajustement multivarié pour d'éventuels facteurs de confusion liés au mode de vie et au travail ne faisait varier que de façon marginale la puissance de l'association. Le risque de développer un MetS augmentait graduellement et de façon indépendante avec les années cumulées de travail posté. Le travail en horaires alternants n'avait pas seulement un impact sur le MetS en tant qu'ensemble de conditions mais également sur chacun de ces éléments. En conséquence, des preuves prospectives ont montré que le travail en postes alternants augmente le risque de développer un MetS sur une période de 6 ans.