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Gender adjustement or stratification in discerning upper extremity musculoskeletal disorder risk ?
(Stratification ou ajustement selon le sexe dans l'identification des risques de troubles musculosquelettiques du membre supérieur ?).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 35, n° 2, mars 2009, pp. 113-126, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but était de rechercher si l'ajustement sur le sexe masque d'importantes différences d'exposition entre les hommes et les femmes dans une étude sur les syndromes de la coiffe des rotateurs (RCS) et du canal carpien (CTS) et les expositions professionnelles. Une étude transversale a été menée sur 733 sujets dans 12 lieux de travail (soins de santé et production), en utilisant des méthodes d'évaluation détaillées des expositions et de la santé individuelles. Une analyse par régression logistique a servi à comparer les modèles stratifiés et ajustés selon le genre. La prévalence du RCS et du CTS chez les femmes était respectivement de 7,1 % et 11,3 %, et chez les hommes de 7,8 % et 6,4 %. Dans les analyses multivariées ajustées (sexe, âge, indice de masse corporelle) du RCS et du CTS, le sexe n'était pas différent de façon statistiquement significative. Pour le RCS, la flexion du bras supérieure ou égale à 45° et la préhension en pince forcée augmentait le rapport de cotes (OR) dans le modèle ajusté selon le sexe (OR 2,66, avec un intervalle de confiance à 95 % entre 1,26 et 5,59), mais chez les femmes surtout dans l'analyse stratifiée (OR 6,68, IC 95 % 1,81-24,66 versus OR 1,45, IC 95 % 0,53-4,00). Pour le CTS, lors d'une déviation radiale/cubitale du poignet au moins 4 % du temps et du levage d'au moins 4,5 kg plus de 3 % du temps, l'OR ajusté était plus élevé chez les femmes (OR 4,85, IC 95 % 2,12-11,11) et dans les analyses stratifiées selon le sexe, les OR étaient augmentés chez les femmes (OR 5,18, IC 95 % 1,70-15,81) et chez les hommes (OR 3,63, IC 95 % 1,08-12,18). En conclusion, les différences selon le genre observées dans les réponses aux expositions à la charge physique peuvent refléter une discrimination sexuelle au travail et des différences potentielles dans les capacités de levage et de serrage. La diminution de ces expositions pourrait réduire la prévalence des troubles des extrémités supérieures pour tous les travailleurs.