Mortality risk in the French cohort of uranium miners : extended follow-up 1946-1999.


(Risque de mortalité dans la cohorte française des mineurs d'uranium : prolongation du suivi de 1946 à 1999).


Article

VACQUIER B. | CAER S. | ROGEL A. | FEURPRIER M. | ET COLL.

Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 65, n° 9, septembre 2008, pp. 597-604, ill., bibliogr. (En anglais)

Cet article présente le risque de décès par cancer du poumon et autres causes de décès dans la cohorte française des mineurs d'uranium jusqu'en 1999 et estime les associations avec l'exposition au radon. La cohorte incluait les mineurs d'uranium ayant travaillé au moins un an entre 1946 et 1990. Pour chaque mineur, le statut vital et la cause de décès ont été obtenus à l'aide du registre national et l'exposition au radon a été enregistrée annuellement. La cohorte étaient composée de 5 086 mineurs et 153 063 personnes-années d'exposition. La durée moyenne du suivi était de 30,1 ans. Chez les 4 140 mineurs exposés au radon, l'exposition cumulée moyenne était de 36,6 WLM (Working Level Month). 1 411 décès de mineurs de moins de 85 ans ont été répertoriés. La mortalité globale des mineurs ne différait pas significativement de celle de la population masculine française. L'analyse a confirmé un excès de risque de mortalité par cancer du poumon (n=159 ; SMR=1,43 ; 95 % CI :1,22 à 1,68) qui augmentait de manière significative avec l'exposition cumulée au radon (Excès de Risque Relatif (ERR) pour 100 WLM=0,71 ; 95 % CI : 0,29 à 1,35). L'ERR par unité d'exposition était beaucoup plus élevé après 1955, lorsque la précision des mesures d'expositions s'est fortement améliorée (ERR pour 100 WLM=2,00 ; 95 % CI : 0,91 à 3,65). Un excès significatif de mortalité par cancer du rein (n=20 ; SMR=2,0 ; 95 % CI :1,22 à 3,09) a été observé, non associé à l'exposition cumulée au radon. Aucun excès de mortalité n'est observé pour d'autres causes de mortalité, excepté pour la silicose (n=23 ; SMR=7,12 ; 95 % CI : 4,51 à 10,69). Cette analyse confirme l'existence d'un excès de décès par cancer du poumon associé à l'exposition cumulée au radon.

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