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Risk of cataract after exposure to low doses of ionizing radiation : a 20-year prospective cohort study among US radiologic technologists.
(Risque de cataracte après exposition à de faibles doses de rayonnement ionisant : étude prospective de cohorte sur 20 ans parmi des techniciens en radiologie aux Etats-Unis).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 168, n° 6, 15 septembre 2008, pp. 620-631, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de déterminer le risque de cataracte chez des techniciens en radiologie en tenant compte de leurs expositions professionnelles et non professionnelles aux rayonnements ionisants et de leurs caractéristiques individuelles. Une cohorte prospective de 35 705 techniciens sans cataracte, âgés de 24 à 44 ans, a été suivie pendant presque 20 ans (1983-2004) en utilisant deux questionnaires. Pendant la période de l'étude, 2 382 cataractes et 647 interventions pour cataracte ont été rapportées. Un tabagisme supérieur ou égal à 5 paquets-années, un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 25 kg/m2, et des antécédents de diabète, hypertension, hypercholestérolémie, ou arthrite au début de l'étude étaient significativement associés à un risque accru de cataracte. Selon des modèles multivariés, l'auto-déclaration de 3 ou plus examens radiologiques de la face et du cou était liée à un risque relatif de cataracte de 1,25 (intervalle de confiance à 95 % : 1,06-1,47). Pour les travailleurs des catégories les plus élevées (60 mGy en moyenne) comparés aux travailleurs des catégories les plus faibles (5 mGy de moyenne) de doses reçues professionnellement au niveau du cristallin, le risque relatif de cataracte ajusté était de 1,18 (IC 95 % : 0,99-1,40). Les résultats contestent les hypothèses du National Council on Radiation Protection et du International Commission on Radiological Protection que la dose cumulée la plus faible de rayonnement ionisant reçue par l'oeil susceptible d'entraîner l'apparition progressive d'une cataracte est d'environ 2 Gy, et ils soutiennent l'hypothèse que cette dose est nettement inférieure à ce que l'on croyait précédemment.