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Differences in day and night shift clinical performance in anesthesiology.
(Différences entre les performances médicales des anesthésistes selon la période de travail : jour versus nuit).
Article
Publié dans : Human Factors, Etats-Unis, vol. 50, n° 2, avril 2008, pp. 276-290, ill., bibliogr. (En anglais)
Cette étude analyse des interventions cliniques réalisées dans le bloc opératoire par des anesthésistes internes en médecine. Les auteurs cherchent à identifier s'il y a des différences selon le moment du déroulement de l'intervention : jour versus nuit. Les études antérieures montrent que la fatigue, issue de la privation de sommeil et de l'activité de travail, est fréquente pour les médecins, particulièrement au cours de leur internat. Les auteurs ont étudié 13 tests d'anesthésie se composant pour chaque interne d'un cas le jour et d'un cas la nuit. Les variables dépendantes étaient les suivantes : temps d'exécution de la tâche, estimation de la charge de travail, vigilance (mesure du temps de réponse à la détection d'une alarme lumineuse) et humeur. Les auteurs constatent que les internes investissent significativement moins de temps sur les tâches manuelles et plus de temps sur les tâches monitorées durant la nuit que durant la journée. Leur humeur se dégrade plus la nuit qu'au cours de la journée. Cependant, le moment de la journée (jour/nuit) n'a pas d'effet sur le changement d'humeur avant et après l'opération. Les évaluations de charge de travail et le temps de réponse à une tâche n'étaient pas significativement différents entre les cas de jour et de nuit. En conclusion, comme les internes travaillant de nuit sont réveillés et travaillent pendant plus de 16 heures, les différences observées dans les tâches de performance et les changements d'humeur peuvent être attribués à la fatigue. Les changements dans la distribution des tâches durant le travail de nuit peut représenter des stratégies de compensation permettant de maintenir une qualité de soins du patient tout en gardant une charge de travail perçue à un niveau raisonnable. Les effets de la fatigue durant la nuit devraient être pris en compte lors de l'aménagement des horaires de pause des médecins. Cette étude peut aussi être appliquée pour étudier d'autres phénomènes associés à la sécurité des patients dans l'environnement médical réel.