Affections de l'appareil locomoteur en rapport avec l'exercice d'une profession.


Livre | 15-912-A-10

APTEL M. | GAUDEZ C.

Edition : Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2006, 17 p., ill., bibliogr.


Le but de cet article était de décrire les maladies professionnelles entraînant une affection de l'appareil locomoteur, et d'aborder le problème des maladies de surmenage appelées aussi troubles musculosquelettiques (TMS). Après un rappel des modalités de reconnaissance des maladies professionnelles sont décrites les affections de l'appareil locomoteur en lien avec un agent infectieux (brucellose, tuberculose, rouget du porc, gonococcie, maladie de Lyme, hépatites B ou C, infection à Streptococcus suis). Dans une dernière partie, les TMS sont abordés sous l'angle de la santé publique et de la prévention. Les TMS liés au travail sont des pathologies d'origine multifactorielle à composante professionnelle. Leur incidence est élevée parmi la population salariée et, selon les données épidémiologiques récentes, sous-estimée. Les TMS représentent la première cause de maladie professionnelle et une des premières causes d'arrêt de travail. Ils recouvrent un ensemble de maladies de l'appareil locomoteur qui ont en commun d'être favorisées par le travail mais qui ne sont pas une entité nosologique spécifique. Les facteurs de TMS sont de deux niveaux : individuel et environnemental. Ce dernier est un facteur déterminant. Les facteurs environnementaux sont d'ordre biomécanique (effort, répétitivité des gestes, postures articulaires extrêmes) et psychique en lien avec le stress. La prévention de ces pathologies passe par une amélioration des conditions de travail au moyen d'une démarche ergonomique. Cependant, comme les actions de prévention primaire sont rares, c'est le médecin traitant qui observe souvent ces affections. Il doit donc s'insérer dans une chaîne de soins qui inclut le médecin du travail et les acteurs de la prévention du risque professionnel pour réduire l'incidence de ce risque. Le dernier chapitre met l'accent sur les troubles musculosquelettiques du membre supérieur (TMS-MS), catégorie de TMS pour laquelle la mise en évidence d'un lien avec le travail est récente alors que pour la lombalgie la relation est connue depuis longtemps. Cette meilleure connaissance des TMS devrait conduire le médecin à élargir sa logique thérapeutique en privilégiant plus que jamais l'adage selon lequel « prévenir, c'est guérir ».

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