An outbeak of extrinsic alveolitis at a car engine plant.


(Des cas d'alvéolites allergiques extrinsèques dans une usine fabriquant des moteurs de voiture).


Article

DAWKINS P. | ROBERTSON A. | ROBERTSON W. | MOORE V. | ET COLL.

Publié dans : Occupational Medicine, Royaume-Uni, vol. 56, n° 8, décembre 2006, pp. 559-565, ill., bibliogr. (En anglais)

Douze travailleurs d'une usine fabriquant des moteurs de voiture ont développé une alvéolite allergique extrinsèque (AEE) avec des résultats cliniques, radiologiques, et pathologiques hétérogènes. Ils étaient exposés à des fluides d'usinage qui refroidissaient, lubrifiaient et nettoyaient les machines. Les auteurs ont caractérisé les sujets par leur histoire, l'examen clinique, les tests de fonction pulmonaire, les radiographies, le liquide de lavage bronchoalvéolaire, la biopsie pulmonaire et la sérologie. Les prélèvements sériques étaient analysés à la recherche des précipitines avec un extrait brut de fluide de coupe usagé et des cultures de bactéries de référence suspectées être impliquées. Tous les sujets étaient de sexe masculin et aucun n'était tabagique. Tous présentaient de la dyspnée, beaucoup une perte de poids et de la toux, mais seulement la moitié présentait des symptômes pseudo-grippaux. Seulement la moitié présentait des râles crépitants à l'auscultation. 5 présentaient une variabilité du débit expiratoire de pointe, dont 4 avec une composante liée au travail. Globalement, les données spirométriques étaient diminuées, de même que les volumes pulmonaires et la diffusion des gaz. 10 présentaient des preuves radiologiques d'une pneumopathie interstitielle. Sept (sur 8) présentaient une lymphocytose dans le liquide de lavage alvéolaire, y compris 2 sujets présentant des résultats radiologiques peu concluants. Sept (sur 11) avaient subi des biopsies montrant des infiltrations inflammatoires, deux avec une fibrose et un avec un granulome. 3 (sur 11) présentaient des précipitines fortement positives à un extrait de fluide de coupe usagé de cette usine. Une analyse de biologie moléculaire des fluides de coupe a révélé la présence d'Acinetobacter et Achrobactrum. Les précipitines vis-à-vis d'Acinetobacter ont été détectées chez 7 sujets sur 11 (et 4 sur 11 sujets témoins). Les précipitines d'Ochrobactrum étaient détectées chez 3 travailleurs sur 11 testés (et 3 témoins sur 11). Les auteurs soulignent qu'il s'agit de la plus grande série de cas d'AEE rapportée en Europe, en lien avec un aérosol de fluide de coupe contaminé, dans une usine de grande taille.

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