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Occupational exposure to eight organic dusts and respiratory cancer among Finns.
(Exposition professionnelle à huit types de poussières organiques et cancers respiratoires chez les Finlandais).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 63, n° 11, novembre 2006, pp. 726-733, ill., bibliogr. (En anglais)
Les données prouvant le lien entre le risque de cancer et les poussières organiques ne sont pas complètes. Les expositions cancérogènes sont principalement inhalatoires et les auteurs ont donc étudié les associations entre l'exposition professionnelle à 8 poussières organiques différentes et les cancers respiratoires en Finlande. Les auteurs ont suivi une cohorte composée de tous les finlandais actifs nés entre 1906 et 1945 pour 30 millions de personnes-années, sur la période 1971-95. Les cas incidents de cancers du nez, du larynx et du poumon ainsi que les mésothéliomes ont été identifiés au moyen du registre finlandais des cancers. Les métiers obtenus par le recensement de la population en 1970 ont été convertis en expositions à 8 poussières organiques au moyen d'une matrice emploi-exposition (FINJEM). L'exposition cumulée (EC) a été calculée comme le produit de la prévalence, du niveau et de la durée d'exposition estimée. Des ratios d'incidence standardisés (RIS) et intervalles de confiance à 95 % ajustés sur l'âge, l'époque et la catégorie socio-professionnelle ont été calculés pour chaque poussière organique avec la population active prise comme référence. Un total de 20 426 cas de cancers respiratoires on été observés. Un risque légèrement augmenté a été observé chez les hommes exposés aux poussières de bois pour les cancers du nez (RIS = 1,42, IC 95 % = 0,79-2,44). Pour le cancer du larynx, les hommes exposés aux poussières végétales (principalement les meuniers) présentaient un RIS augmenté dans la catégorie hautement exposée (RIS = 3,55, IC 95 % = 1,30-7,72). Les hommes exposés aux poussières de bois avaient un risque augmenté pour le cancer du poumon, mais seulement dans la catégorie de faible exposition (RIS = 1,11, IC 95 % = 1,04-1,18). Les femmes exposées aux poussières de bois présentaient un RIS augmenté pour les mésothéliomes dans la catégorie d'exposition faible (SIR = 4,57, IC 95 % = 1,25-11,7) et il y avait un excès dans la catégorie intermédiaire d'exposition. En conclusion, les auteurs soulignent que l'exposition aux poussières organiques ne semble pas être un facteur de risque majeur de cancer respiratoire. Même l'exposition aux poussières de bois, exposition majeure en Finlande, semble avoir un effet mineur pour le cancer du nez. Les auteurs ont trouvé des preuves suggérant que l'exposition aux poussières de céréales peut augmenter le risque de cancer du larynx, et des éléments soutenant l'hypothèse selon laquelle l'exposition aux poussières textiles, et aux poussières végétales et animales (poussières agricoles) peuvent diminuer le risque de cancer du poumon.