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Injustice at work and incidence of psychiatric morbidity : the Whitehall II study.
(Injustice au travail et incidence de la morbidité psychiatrique : l'étude de Whitehall II).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 63, n° 7, juillet 2006, pp. 443-450, ill., bibliogr. (En anglais)
De précédentes études sur la justice organisationnelle et la santé mentale s'étaient intéressées à la population féminine et n'avaient pas examiné les effets de l'injustice. Le but de cette étude était d'examiner les effets d'un changement dans le traitement des employés par la hiérarchie (composante relationnelle de la justice organisationnelle) sur les troubles de la santé mentale mineurs, en utilisant une cohorte composée d'une grande proportion de sujets de sexe masculin. Les données provenaient de l'étude de Whitehall II, étude de cohorte prospective menée sur 10 308 employés de la fonction publique britannique ("cols-blancs"), 3 143 femmes et 6 895 hommes âgés de 35 à 55 ans au départ (Phase 1, 1985-88). L'échelon professionnel, la justice relationnelle, les exigences de travail, l'autonomie au travail, le soutien social, le déséquilibre effort-récompense, la maladie physique, et la morbidité psychiatrique étaient mesurés au départ. La justice relationnelle était estimée à nouveau lors de la phase 2 de l'étude (1989-90). Les éléments étudiés étaient les cas de morbidité psychiatrique sur les phases 2 et 3 (1991-93) parmi les participants asymptomatiques au départ. Les analyses ajustées sur l'âge, l'échelon, et la maladie physique au départ, ont montré que les femmes et les hommes exposés à une faible justice relationelle en phase 1 présentaient un risque plus grand de morbidité psychiatrique en phase 2 et 3. L'ajustement sur les autres caractéristiques psychosociales au travail, en particulier le soutien social et le déséquilibre effort-récompense, a partiellement atténué ces associations. Un changement favorable dans la justice entre les phases 1 et 2 diminuait le risque immédiat (phase 2) de morbidité psychique, tandis qu'un changement défavorable augmentait le risque immédiat et à plus long terme (phase 3). Cette étude montre qu'un traitement injuste par les superviseurs augmente le risque de faible santé mentale.